19 DÉCEMBRE 2011 : 11° ANNIVERSAIRE DU MASSACRE
EN PRISON CONTRE LES RÉVOLUTIONNAIRES
TURCS ET KURDES
COMMIS PAR LES FORCES DE RÉPRESSION
DE L'ÉTAT TURC FASCISTE
APPEL À PARTICIPATION DE L'ICAD* (SECTION EN FRANCE)
*(Comité International contre les Disparitions en Garde à Vue)
"Le 12 Mars 1971 : un coup d'État militaire instaure en Turquie un Régime fasciste.
Depuis 1972 : des milliers de Révolutionnaires communistes passent par la Torture, la plupart sont arrêté(e)s et les Peines capitales sont de nouveau appliquées sur le modèle de la pendaison de Deniz Gezmis.
Le 6 mai 1972 : Deniz Gezmis, un Révolutionnaire Marxiste-Léniniste turc est pendu au Centre pénitencier d'Ankara (Il est l'un des fondateurs du groupuscule armé d'extrême gauche THKO : Armée de Libération du Peuple de Turquie). Beaucoup de femmes et d'hommes Révolutionnaires se voient ainsi privé(e)s du Droit à la vie en étant condamné(e)s à la Peine de mort.
En 2011 : la Turquie est toujours dirigée par la Dictature fasciste. Les Peines capitales ont été supprimées mais elles sont remplacées par des Peines aggravées de prison. Dans chaque prison surviennent des massacres carcéraux.
Le 19 Décembre 2000, Massacre de Révolutionnaires turcs et kurdes dans 20 prisons turques : les Forces de Répression de l'État turc attaquent simultanément 20 prisons turques par toute sorte d’armes y compris des armes chimiques. 127 femmes et hommes Révolutionnaires sont assassiné(e)s, des centaines restent infirmes à vie. Nous, Révolutionnaires qui vivons en Europe, nous avons formé le «Comité de Solidarité avec les prisonnier(ère)s libres» pour nous solidariser avec les prisonnier(ère)s politiques en prison. Notre Solidarité politique et morale avec eux et elles est en alerte et répond à tout moment.
Depuis le coup d’état du 12 Mars 1971, Assassinats et disparitions en garde à vue (séquestration politique) : des assassinats dont les auteurs sont inconnus et des Disparitions en garde à vue ont lieu.
En 1992 : depuis l'enlèvement puis l’assassinat en garde à vue de Hüseyin Toraman (un jeune de 25 ans disparu le 27 octobre 1991) le «Comité de Solidarité avec les prisonnier(ère)s libres» organise toute une série d’actions et d’activités tandis que les Révolutionnaires n'ont jamais cessé d'exercer une pression constante sur l’État turc.
1995 : C'est essentiellement cette année-là, suite à l'enlèvement puis à la Disparition en garde à vue du Camarade Hasan Ocak à cause de son identité politique, que sa famille et nous, ses Camarades Révolutionnaires avons lancé la Campagne de «Vous avez pris vivant Hasan Ocak ! Nous le réclamons vivant !». Grâce à cette Campagne initiée en Mars 1995, l’État a dû reconnaître le crime et nous avons trouvé le cadavre de Hasan Ocak au mois de Mai 1995. L’État turc a été pris en flagrant délit, et il a fait un pas en arrière.
Cette Lutte s’est créée d’autres moyens. L’un d’entre eux est «Les Mères du Samedi». Depuis l’année de la Disparition d'Hasan Ocak en 1995, les proches des Disparu(e)s font un rassemblement en portant à la main les photographies de ceux et celles-ci sur la place de Taksim (Istanbul). Cela continue toujours.
En 1995 : les Camarades de Hasan Ocak organisent à Istanbul une 1ère "Conférence Internationale contre les Disparitions en garde à vue". Sur la décision de cette Conférence, nous fondons l'ICAD (Comité International contre les Disparitions en Garde à Vue) et au cours la semaine du 17 au 31 Mai (celle durant laquelle le cadavre de Hasan Ocak a été découvert) l'annonce est faite de la création de la «Semaine de la Lutte Internationale contre les Disparitions en garde à vue». Durant cette semaine, différentes activités sont organisées, jusqu'à ce jour.
En Décembre 2010 : la 6ème Conférence contre les Disparitions est réalisée. Après cette conférence réussie, des demandes d’aide contre les Disparitions des différents pays commencent à parvenir à l'ICAD. Nous, les militant(e)s de l'ICAD, nous souhaitons Lutter avec vous contre la politique de suppression d’Opposition au Système Impérialiste. Et nous voulons débattre avec vous de ce que pouvons faire ensemble. Nous attendons vos visions et vos propositions. Merci."
<Kenan Bilgin, mort en atomne 1994, après trois semaines de tortures dans les locaux de la section anti-terroriste de la direction de la sûreté d'Ankara. La Police a nié les accusations alors que 11 témoins ont affirmé avoir vu Kenan Bilgin et avoir entendu ses cris de détresse et ses gémissements alors qu'eux/elles-mêmes étaient en garde à vue dans les mêmes locaux, entre le 12 septembre et le 3 octobre 1994.>
ICAD (SECTION EN BELGIQUE)
Manifestation contre les Disparitions
LES FUNÉRAILLES DU CAMARADE HASAN OCAK
(par le MLKP : voir la vidéo)
"Le Camarade Hasan Ocak était un homme de sa Cause, un militant courageux, un symbole de pensée et de volonté qui respirait l'air de la Révolution 24 heures par jour, le membre fondateur de notre Parti le MLKP (Parti Communiste Marxiste-Léniniste de Turquie). Immédiatement après notre Révolution unitaire des 12 au 15 Mars 1995 dans le quartier de Gazi (Istambul) en réaction face au massacre fasciste, il a été l'un des leaders du Soulèvement qui a eu lieu au cours duquel il a reçu le titre de «Commandant Gazi».
Le 21 Mars 1995 : après ce Soulèvement, le Camarade Hasan est enlevé par la Police.
Le 26 Mars 1995 : après avoir été torturé à l'extrême, il est assassiné en étant étranglé avec un fil. Il rejoint ainsi la longue liste des personnes Disparu(e)s en garde à vue.
Suite à une puissante Lutte menée par notre Parti, la famille de notre Camarade et les proches d'autres Disparu(e)s en garde à vue : le corps du Camarade Hasan est trouvé le 19 Mai 1995.
Durant une magnifique cérémonie funéraire dans le quartier de Gazi (Istanbul), 10.000 personnes disent adieu au Camarade Hasan. L'image souriante de notre bien-aimé "Commandant Gazi" devient un drapeau de notre Lutte pour arrêter la Disparition des personnes au cours d'une garde à vue."
Voir l'album du MLKP
Soulèvement et funérailles d'Hasan Ocak
dans le quartier de Gazi
LA SOLIDARITÉ DE CLASSE
EST NOTRE ARME !
(Extraits) DÉCLARATION DU 19 JUIN 2010.
BUREAU INTERNATIONAL DE L'ICAD
QUE LE DÉNOUEMENT DES DISPARITIONS LORS DES GARDES À VUE SOIT REVÉLÉ ET QUE LES RESPONSABLES SOIENT JUGÉ(E)S !
Nous attendons la révélation du dénouement des milliers de disparitions de militant(e)s lors des gardes à vue réalisées par les Forces de l’Ordre de l'État turc en Turquie et au Kurdistan. Plusieurs dizaines de charniers ont été découvert au Kurdistan. De nombreux ex-membres des Équipes Spéciales ou des Équipes du Centre de Renseignement de la Gendarmerie et de la Lutte Antiterroriste (JİTEM), autrement dit des réseaux criminels de l’État turc, ont avoué avoir commis des crimes non élucidés et être à l’origine de Disparitions de militant(e)s lors de garde à vue. Cependant, malgré les témoins et les preuves, aucune enquête n’a été ouverte contre les responsables. Les meurtrier(ère)s sont toujours en liberté et commettent de nouveaux crimes.
Les Disparitions de personnes lors des gardes à vue,
toujours d’actualité en Turquie et au Kurdistan.
Entre les années 1991 à 1996 : cette méthode a constamment été utilisée par l’État turc comme un instrument de la Guerre Sale et des milliers d’opposant(e)s ont été tué(e)s lors de leur garde à vue. La Lutte s’est développée avec l’ouverture d'une enquête pour retrouver Hasan OCAK (1) porté disparu en 1995 et qui a permis la formation du Mouvement «Les Mères du Samedi» (2).
Grâce au Mouvement «Les Mères du Samedi» : la Lutte a dépassée ses propres frontières et l’organisation en Turquie du «1er Congrès des Personnes Disparues en Garde à vue» a permis la fondation de l’ICAD en 1996. Tout cela a permis de faire reculer nettement les attaques effectuées par l’État contre les personnes en garde à vue. Néanmoins, depuis 1995, malgré la Lutte des proches des disparu(e)s, les Disparitions de militant(e)s lors des gardes à vue (mises au secret illégales) n’ont pas cessé, la révélation du dénouement des Disparitions n’a toujours pas eu lieu de même que le Jugement des responsables. (...)
Un symbole de cette Lutte,
la marche des proches des disparu(e)s d'Istanbul à Ankara.
<Décembre 2010. Rassemblement des "Mères du Samedi" à Londres durant la 6° Conférence de l'ICAD sur les Disparitions>
Le 12 Juin 2010 : les proches des disparu(e)s ont commencé leur marche à İstanbul.
Le 19 Juin 2010 : ceux/celles-ci se sont regroupé(e)s à Ankara avec les proches des disparu(e)s venant du Kurdistan. Les proches des disparu(e)s Turcs et Kurdes joignent leurs voix et leurs âmes à Ankara et appellent l’État Turc à se confronter à ses actes inhumains. Ceux/celles-ci demandent la révélation du dénouement des Disparitions lors des garde à vue et le Jugement des responsables.
L’ICAD appelle à :
-rester attentif(ve) et à soutenir la Lutte des proches de disparu(e)s en Turquie et Kurdistan
-à faire le maximum pour que ce problème soit constamment présent dans les pages des médias
-les organisations et personnes sensibles aux Droits de l’Humain à s'approprier nos disparu(e)s et être solidaires avec leurs proches (...)
L'ICAD invite :
tout(e)s les artistes, écrivain(e)s, intellectuel(le)s, défenseur(euse)s des Droits de l’Humain, les Forces de la Liberté et de la Démocratie qui résistent contre les Oppressions et l’Exploitation et qui sont déterminé(e)s à faire cesser les Disparitions lors de garde à vue et à obtenir la révélation de leurs dénouements avec la condamnation de leurs auteurs (...).
Notre invitation est pour les femmes et les hommes qui souhaitent être associé(e)s aux hurlements des proches des disparu(e)s, augmenter leur espoir et rendre présent ces disparu(e)s parmi nous. Notre invitation est pour ceux/celles qui souhaitent demander des comptes concernant nos disparu(e)s.
Nous n’oublierons pas nos disparu(e)s,
Oublier c’est trahir !
Que tous les dénouements des Disparitions soient révélés !
Que les coupables soient condamné(e)s !
Vive la Solidarité Internationale !
NOTES.
(1) Hasan Oçak : militant communiste marxiste-léniniste fondateur du MLKP (Parti Communiste Marxiste-Léniniste de Turquie)
(2) Mouvement «Les Mères du Samedi» : rassemblements chaque samedi devant le "Galatasaray " (édifice public sur une place très passante d'Istanbul).