(PAGE 1) LA SOLIDARITÉ DE CLASSE EST NOTRE ARME !
1-UN INSTRUMENT DE LUTTE DE CLASSE
Ce bulletin est réalisé par et pour les ouvrier/ères, les prolétaires et petit(e)s paysan(ne)s producteur(trice)s qui vivent -de passage forcé (immigré(e)s, précaires, nomades) ou non- dans n'importe quelle ville ou localité au Pays Basque Nord et en Occitanie (Gascogne) ou en Europe et qui veulent s'organiser ensemble pour Résister.
2-UNE TRIBUNE OUVERTE AUX TRAVAILLEURS(EUSE)S AVEC OU SANS-PAPIERS, AVEC OU SANS-EMPLOI, AVEC OU SANS LOGEMENT... Ce bulletin est une tribune ouverte à l'expression des travailleur(euse)s eux/elles-mêmes sur leurs problèmes quotidiens dans le cadre de la Lutte de Classe et des luttes antirépressives et antifascistes unitaires. Au-delà des sigles et des réelles différences qui existent entre nous : la Lutte contre l'Exploitation du Capital qui nous unit est plus forte que la Division érigée par le Système capitaliste chaque jour parmi nous.
3-UN INSTRUMENT LOCAL ET INTERNATIONAL DE SOLIDARITÉ DE CLASSE. La solidarité de Classe, c'est notre Arme! La Solidarité construite entre nous c'est ce qui nous permet de faire face à la Violence du Capital et de ses exécutant(e)s comme : les Patron(ne)s, les syndicats-Traîtres, les Banques, les Administrations de l'État, la Police, les Lois répressives...
Nous, ce sont les femmes et les hommes -des jeunes aux personnes âgé(e)s- de la Classe ouvrière, les prolétaires et les petit(e)s paysan(ne)s producteur(trice)s. Au travail, en formation professionnelle, en recherche d'emploi et de logement, dans l'attente d'un titre de séjour ou d'une décision administrative ou judiciaire, à l'école, à l'université, à la maison, au foyer des précaires, en maison de retraite, à l'hôpital, dans la rue... partout, nous recevons les multiples coups du Capital. Sans cesse, chaque jour, nous subissons la situation violente de notre Exploitation permanente: tout est cher et devient inaccessible, rien de nous protège de la voracité du Capital : le loyer, les transports individuels et collectifs, la santé, l'éducation, la recherche d'emploi, la nourriture, les vêtements, les loisirs, la culture, les décès, les relations sociales... Tout est une marchandise et s'achète.
C'est pourquoi, notre seule Arme est celle de la Solidarité! Une Solidarité réelle, concrète: celle qui permet de s'organiser entre nous, de décider de faire face et de construire ensemble des Fronts de Lutte unitaires pour affronter -dès aujourd'hui- nos problèmes quotidiens, abattre les murs d'Injustices du Capital et commencer à bâtir ensemble un autre avenir pour l'humanité. C'est le rôle des assemblées des Comités du Secours Rouge International (SRI) : elles sont des instruments pour Résister et Lutter !
4-CONSTRUIRE L'UNITÉ DE LA CLASSE OUVRIÈRE
Nous devons récupérer notre conscience, mémoire historique, culture et pratique de Classe pour revenir sur le chemin de la Lutte de Classe et construire sans cesse l'Unité de la Classe ouvrière: notre instrument imparable face au Capital.
Il est temps de nous lever et de nous organiser en mobilisant tout nos savoirs –ils sont nombreux- parce que c'est notre tâche historique de détruire toute Exploitation de l'humain par l'humain. Nous sommes les seul(e)s capables de détruire le Capital avec son instrument de contrôle : l'État. Nous allons construire un avenir véritable pour une Humanité sans chaînes sur une Terre vivante : il n'y a pas de 3ème voie alternative, c'est l'unique chemin menant à la Liberté.
ÉDITORIAL. UN NÉCESSAIRE MOUVEMENT DE RÉSISTANCE RÉVOLUTIONNAIRE !
"Durant les crises, la contradiction entre la production sociale et l'appropriation capitaliste surgit dans de violentes explosions.(...)" (ENGELS, extrait de "Du Socialisme utopique au Socialisme scientifique". 1883)
Partout en Europe et dans le monde, le Capitalisme agonisant dans sa dernière phase : le Monopolisme (depuis la fin du 19° siècle!) ne cesse d'accroître les contradictions qui vont le détruire avec son Système d'Exploitation généralisée de l'Humain et de tout ce qui existe. Il dévoile ainsi son vrai visage qui est le Fascisme. Le Fascisme c'est le Capital lui-même. Sur le caractère de Classe du Fascisme, DIMITROV a aussi rappelé qu'il s'agit de "la dictature terroriste ouverte des éléments les plus réactionnaires, les plus chauvins, les plus impérialistes du Capital financier." (Discours au 7° Congrès de l'Internationale Communiste, 1935).
C'est pourquoi avec les éclats spontanés d'émeutes urbaines, les occupations d'usines et d'entreprises par des ouvrier(ère)s, les luttes pour le Droit à l'Autodétermination des peuples, les dynamiques antirépressives, les mouvements sociaux et de genre dissidents face au Système... doivent pouvoir trouver dans le Mouvement de Résistance Révolutionnaire : le combat de la Classe ouvrière et des prolétaires, un instrument politique Internationaliste conséquent pour abattre le Capitalisme.
DEUX FRAGMENTS DE MÉMOIRE HISTORIQUE :
SUR LA DYNAMIQUE DE LUTTE DE RÉSISTANCE POPULAIRE EN EUSKAL HERRIA:
Paroles d'ARGALA (1) ( dynamique KAS) publiées dans la revue "Primero de Mayo" <http://primerodemayoextremadura.blogspot.com> :
●"Celui/celle qui promet qu'il/elle va résoudre les problèmes du peuple ment, le seul qui peut résoudre les problèmes du peuple, l'unique qui le peut, qui résoud les problèmes des travailleur(euse)s : c'est le peuple lui-même, ce sont les travailleur(euse)s eux/elles-mêmes."
●"Nous devons nous organiser dans les usines, dans les quartiers pour que la voix des travailleur(euse)s soit directement entendue. Même si les Partis socialistes arrivent au pouvoir, si le peuple ne s'organise pas, si les travailleur(euse)s ne s'organisent pas, la seule chose que nous réussirons c'est que les bureaucrates gagnent et en quelques années qu'ils/elles se distancient des travailleur(euse)s et fassent ce qu'ils/elles veulent"
●"La bourgeoisie a recours aux armes quand elle voit ses privilèges mis en danger, ce qui conduit à penser que si Classe ouvrière n'aborde pas le problème en des termes semblables, nous aurons l'occasion de connaître de nombreux massacres et peu de Révolutions."
●"Condamner tout type de violence populaire est une sottise brutale et une claire démonstration d'incapacité (de la part de celui/celle qui la condamne) à sortir des perspectives idéologiques de la Classe exploitrice. Les peuples ne pratiquent pas la violence par goût de le faire sinon sous l'impulsion de la nécessité pressante d'acquérir le Droit à la Liberté dans les relations sociales. La violence populaire est toujours défensive face à la violence institutionnalisée de la Classe exploitrice; par conséquent, la violence populaire est complètement légitime."
SUR LE FASCISME. Extrait de "Breve Memoria-Historia (subjetiva) del Siglo XX y XXI"(Brève Mémoire-Histoire des XX et XXI° Siècles" d'Erlantz CANTABRA BERRIO. Ed.Templando el Acero. Février 2010. <http://www.librosml.blogspot.com>.
-"1933. FASCISME. Allemagne et Grande Bretagne. Didactique de la République espagnole. En plein Fascisme en Allemagne, le Gouvernement britannique continuait à permettre l'existence sur son territoire de 2 Organisations nazies légalisées : les Chemises Noires d'Oswald MOSLEY et la Ligue Anglaise Nationale-"Socialiste" de William JOYCE. Toutes les deux marchaient dans les rues de Londres au cours de défilés et démonstrations militaires. Elles ont réalisé des représailles et des menaces contre des communistes et des immigré(e)s. En juin 1936, beaucoup de ses militant(e)s sont venu(e)s en Espagne en convergeant avec la Falange et la Légion. En 1939, JOYCE fut l'un des relais d'informations dans l'Allemagne nazie avec des émissions de radio adressées aux anglophones. Lors des élections de 1933, l'organisation : Association des Juifs de la Nation Allemande a fait appel à voter pour le Parti National-"Socialiste" d'Adolf HITLER.(...)"
NOTE. (1) Miguel BEÑARAN ORDEÑANA, militant basque d'ETA assassiné à l'âge de 29 ans par l'État espagnol en iparralde : le 21 décembre 1878. L'un des membres du commando qui a fait voler dans les airs le Président du Gouvernement fasciste espagnol : CARRERO BLANCO (1973).
(PAGE 2) SOLIDARITÉ ET CULTURE DE CLASSE ANTIFASCISTE
ANALYSES. DERRIÈRE LE FASCISME SE CACHE LE CAPITAL.(AOÛT 2011. TEXTES DE "M." ANTIFASCISTE LIBERTAIRE, LYON)
Depuis MUSSOLINI, les Organisations Fascistes brouillent les cartes en se revendiquant à la fois : de tout les Partis Ultralibéraux et Anticapitalistes, protectrices de la Haute-Bourgeoisie et des Prolétaires, partisanes de l'Ordre comme du Hooliganisme, Sionistes et Antisémites... Mais si Alain SORAL, Marine LE PEN ou Oscar FREYSINGER veulent donner de l'Extrême-Droite une image sociale, voire même "progressiste", il ne faut pas perdre de vue le rôle des idées fascistes dans le maintien du Système capitaliste.
Quand les thèses racistes se sont développées en France au 19ème siècle, elles servaient à justifier les Guerres Coloniales et Impérialistes. Par la suite, ces idées nauséabondes ont justifié la mise en place de dictatures autoritaires. Quand les Classes dirigeantes estiment que le Système capitaliste est trop vulnérable (affaibli par les crises économiques, par les Luttes ou lorsqu'il n'arrive plus à surmonter ses contradictions), elles n'hésitent pas à troquer la Démocratie Bourgeoise contre une Dictature musclée. Ce fut le cas en Espagne en 1936, en Grèce en 1967, au Chili en 1973 ou au Honduras en 2009.
Les brutes néo-nazi(e)s qui prétendent s'imposer à coup de battes ou de lames de rasoir ne sont que les petit(e)s soldat(e)s d'un Système lequel, se sentant menacé, n'hésite pas à faire appel à des larbin(e)s pour étouffer ses ennemis. L'objectif est simple : préparer la venue d'un Monde Totalitaire et profondément inégalitaire où le Capitalisme pourra régner en Maître, sans Luttes sociales pour le contrarier. En effet, les entreprises capitalistes ont fait un maximum de profit sous le 3ème Reich, le néo-libéralisme a prospéré dans le Chili de PINOCHET ou dans la Tunisie de BEN ALI.
Pour l'Extrême-Droite, tout est bon pour se faire connaître et dénaturer les débats politiques. Mais il y a des points communs sur lesquels toutes les politiques fascistes s'accordent :
● un but précis : remplacer la Lutte des Classes par une lutte discriminante, le plus souvent par une lutte entre soit-disantes "races" (pour être politiquement correct, ils/elles parleront désormais de "Choc" entre Civilisations, entre Cultures ou entre Identités)
● des discours manipulateurs : imposer des idées simplistes en diffusant une propagande massive basée sur la Haine de l'Autre (haine ciblant des boucs émissaires mis(e)s au pilori au nom de la couleur de peau, du genre, de la nationalité, de la religion, du mode de vie etc...)
● des méthodes lâches et agressives : recourir à la violence de la Classe bourgeoise déguisée avec démagogie et populisme en pseudo "Lutte de la Classe ouvrière" pervertie pour faire taire ses opposant(e)s.
Mais force est de constater que ces points communs ne s'appliquent pas aux seules Organisations d'Extrême-Droite...
L'EXTRÊME-DROITE À LYON :
DES NERVIS NÉO-NAZI(E)S À LA RÉGRESSION GÉNÉRALISÉE.
La crise et la peur du chômage, qui touche plus particulièrement les quartiers populaires, engendrent une peur de l'avenir qui est légitime. En revanche, utiliser cette peur pour assouvir sa soif de Pouvoir est un jeu dangereux comme l'a montré le massacre d'Oslo.
Les mercenaires néo-nazi(e)s se sont réveillé(e)s sur Lyon ces derniers mois (1) : agressions à répétition (dont une tentative d'homicide et un viol contre des Antifascistes), ouverture de deux locaux : celui du Blood and Honour (Sang et Honneur) et celui des Jeunesses Identitaires), violences racistes, "Marche des cochons" stigmatisant les musulman(e)s, rassemblement homophobe, attaques de piquets de grève etc...
Il est vrai qu'à Lyon, le terreau est fertile pour le Fascisme avec une implantation historique des cathos traditionalistes et les activités Négationnistes de l'Université de Lyon 3. Mais la situation actuelle s'inscrit également dans un contexte national et européen de montée de l'Extrême-Droite. Si le Front National est en voie de "dé-diabolisation", ce n'est pas parce qu'il aurait mis de l'eau dans son vin mais bien parce que ses idées et pratiques se sont banalisées. Les "conseiller(ère)s" en chasse à l'immigré(e) sévissent au plus haut sommet de l'État français (BUISSON, GUÉANT, BAUER, RAUFFIER (2)...) et/ou se répandent dans les médias capitalistes (ZEMMOUR, BRUCKNER...). Nombre d'entre eux/elles ont même été formé(e)s dans les années 70 dans des Organisations néo-nazi(e)s comme Occident. Une offensive antisociale de grande ampleur (Loi sur les retraites, Plans sociaux, Contrôle des chômeur(euse)s...), liberticide (LOPPSI 2 et bientôt LOPPSI 3 : Lois de Sécurité Intérieure, Milices citoyennes), sexiste (manque de moyen pour le Droit à l'IVG...), militariste (Guerre en Lybie) et raciste (expulsion des sans-papiers, débat sur l'Islam, immigration choisie) fait le bonheur des réactionnaires de tout bord. Cette offensive est parfois relayée par des élu(e)s de "Gauche" qui, sur Lyon par exemple, n'hésitent pas à expulser les Roms de leurs squats et de leurs camps de fortune. Quant au patronat, il profite amplement de cette offensive. Ainsi, le statut de "clandestin(e)" des sans papiers -qui est engendrée par les politiques de maitrise des flux migratoires- lui permet d'exploiter au maximum les immigré(e)s dans les secteurs du nettoyage ou de la restauration.
Les fascistes tentent d'imposer l'hégémonie de leurs idées sans avoir besoin de prendre le Pouvoir et ils ne sont pas loin d'y parvenir (3). Dans le même temps, les capitalistes innovent dans des technologies de contrôle de plus en plus pointues (4). Les prisons aseptisées inhumaines, les puces RFID (Radio Frequency IDentification) ou les caméras de vidéo-surveillance sont des marchés très juteux mais surtout un moyen de renforcer l'acceptabilité d'instruments de contrôle totalitaires par la population.
DEUX ÉVÉNEMENTS RÉCENTS REFLÈTENT TOUT PARTICULIÈREMENT CETTE BANALISATION DES PRATIQUES FASCISTES.
SUR LYON : le tri par la Police entre les manifestant(e)s "de couleur" et les manifestant(e)s "blanc(he)s" le 21 octobre dernier Place Bellecour à Lyon pendant le Mouvement pour les retraites (5). Un tri suivi d'une véritable séquestration 6 heures durant des manifestant(e)s "non blanc(he)s". Pourtant le lendemain, les fachos armé(e)s jusqu'aux dents participant à une "manif anti-casseurs" feront l'objet d'une simple vérification d'identité.
AU PAYS BASQUE : l'assassinat politique de Jon ANZA par les États français et espagnol, une résurgence de la Guerre Sale digne des pires Dictatures.
<Récupère ta Mémoire, conquière des Droits. Lutte de Classe !!!>
QUELLE RIPOSTE ANTIFASCISTE ?
Face à ce danger, un Front large s'est réunit sur Lyon dans le Collectif de vigilance contre l'Extrême-Droite (6). Ce collectif regroupe aussi bien des Organisations citoyennistes que des Organisations Révolutionnaires Anarchistes et Communistes ainsi que des Collectifs Antifascistes plus radicaux (Les Voraces et La R.A.F.A.L. Riposte Antifasciste et Autonome Libertaire). Cette stratégie d'ouverture a pour but de montrer que la situation va au-delà de la dite "confrontation entre Extrême-Gauche et Extrême-Droite" laquelle est une manoeuvre qui permet aux médias au service de la Classe Dominante Bourgeoise de les assimiler dans une même catégorie politique pour masquer l'enjeu réel de la Lutte et de la Résistance Antifasciste organisée.
-Des avancées très positives ont été obtenues comme la fermeture administrative du local Fasciste du Blood and Honour ou encore l'organisation de réunions publiques dans les quartiers concernés. Mais cette stratégie montre aujourd'hui ses limites. Ainsi, à l'approche des élections présidentielles le Collectif doit composer avec l'opportunisme politique des Partis bourgeois tel que le Parti Socialiste. L'organisation de manifestations de masses n'a pas empêché les guet-apens des néo-nazi(e)s. La faiblesse des liens avec les quartiers populaires est dommageable; les habitant(e)s de ces quartiers se souvenant sans doute des tentatives de récupération de leurs luttes passées ("la Marche des beurs" par SOS racisme par exemple) et du manque de soutien lors des émeutes de novembre 2005 (7). Enfin, le Collectif reste sur des revendications défensives qui ne remettent pas en cause le Capitalisme, la présence d'Organisations Réformistes empêchant la définition de perspectives Révolutionnaires.
-Quant à l'Antifascisme de rue, il demeure indispensable pour assurer un minimum d'autodéfense au cours des manifestations politiques. Mais il tend malheureusement à s'enfermer dans un ghetto culturel folklorique et il risque de se résumer à une bagarre entre bandes rivales. De plus, il doit faire face à une forte Répression dans une ville où un «Jet de feuilles mortes» peut conduire à des peines de prison (8).
<1948. Grève des Mineurs dans l'État français >
LA LUTTE DES CLASSES !
Le reflux des Luttes sociales a offert un boulevard aux idées fascistes. Il est temps de reprendre l'Offensive, ce qui suppose de ne plus s'attarder à sauver la République Bourgeoise en cherchant des allié(e)s dans la Classe Dominante. En effet, c'est en nous débarrassant du Système capitaliste que nous pourrons nous prémunir du Fascisme et en finir avec lui.
La victoire de la Lutte Antifasciste passera par les actes de :
● Réaffirmer au quotidien la Lutte contre les Classes Dirigeantes à l'échelle Internationale. Ce sont bien elles qui sont responsables des crises et certainement pas les immigré(e)s. La vigueur des Luttes sociales partout dans le monde est donc un signe encourageant. Il est plus que jamais primordial de contribuer concrètement à ces Luttes.
● Être solidaire des Antifascistes qui font face à la Répression. Parce qu'il est vital de briser l'Isolement de celles et ceux qui ont choisi d'affronter le Fascisme en dehors du terrain institutionnel, c'est à dire en dehors des limites fixées par les chien(ne)s de garde du Capital que sont les Législateur(trice)s, les Juges et les Policier(ère)s.
● Renforcer la Formation des travailleurs et des travailleuses, combattre l'Ignorance et les Préjugés : en combattant les Discriminations, que celles-ci soient basées sur le genre, la couleur de peau ou d'autres divisions excluantes. La Formation des prolétaires est essentielle car l'Antifascisme ne doit pas se contenter de considérations humanitaires mais se fonder sur une analyse politique.
● Développer la Culture de notre Classe. Une Culture populaire et métissée sans rapport avec la culture figée, élitiste et nombriliste des Identitaires.
-Un mode de vie basé sur la Solidarité et la Créativité aux antipodes de la société de consommation aliénante, standardisée et concurrentielle.
-Un sens de l'engagement en lieu et place de la passivité et de la résignation vantées par les médias de masse tels que la télévision : le bruit des pantoufles est parfois plus dangereux que les bruits de bottes.
-Des relations fondées sur l'Égalité à l'opposé de la société patriarcale inégalitaire et réactionnaire.
-Des pratiques émancipatrices, bien loin de la Servilité et de l'Isolement imposés dans les entreprises, les écoles ou les prisons.
-Le développement de cette Culture doit se nourrir des Combats menés par notre Classe au cours de l'Histoire et s'appuyer sur nos Luttes pour une Transformation Radicale de la société. Elle doit ramener de l'Espoir en l'avenir en démontrant qu'une alternative à l'État et au Capitalisme est possible.
NOTES:
(1) CF <http://rebellyon.info/>
(2) Cf « La bande à BAUER, les marchands de peur », Mathieu Rigouste, 2011, ed. Libertalia
(3) CF le livret « Métapolitique et stratégies des droites radicales », quartiers libres, 2011.
(4) CF « Terreur et possession, enquête sur la police des populations à l’ère technologique », pièces et mains d'oeuvre, ed. L'échapée, 2008.
(5) CF <http://rebellyon.info/Temoignages-sur-la-prison.html>
(6) Site du collectif : <http://collectifvigilance69.over-blog.com/>
(7) Malgré la création à Lyon d'un "Collectif d'état d'urgence" en 2005.
(8)CF Les nombreux comptes-rendus de Procès au Tribunal de Lyon publiés sur Internet : <http://rebellyon.info/>
(PAGE 3) RÉSISTER C'EST VAINCRE : DEDANS ET DEHORS !
ANALYSE. LE FASCISME POSTMODERNE
(TEXTE DE P. GARRIDO. "ANTORCHA N°3". PCE(r). JUIN 1998. ÉTAT ESPAGNOL)
(Note de la dynamique SRI de Baiona: Au-delà des spécificités propres à l'Histoire de la Lutte de la Classe ouvrière des Peuples dans l'État espagnol, l'analyse du Fascisme exposée ici est valable scientifiquement et dialectiquement pour l'ensemble des pays européens actuels -avec le même processus du Capitalisme Monopoliste en oeuvre partout- et il est intéressant de souligner aussi que cette analyse toujours d'actualité a été produite par un communiste espagnol 13 ans auparavant... en Juin 1998)
"Le Fascisme n'est pas quelque chose qui est passé au domaine de l'Histoire avec des personnages aussi marqués que HITLER, MUSSOLINI ou FRANCO, comme veulent nous le faire croire les idéologues bourgeois(e)s. LE FASCISME C'EST LA DICTATURE DES MONOPOLES, C'EST LA SUR-EXPLOITATION ET LA GUERRE SALE. IL EST PRÉSENT ICI ET MAINTENANT. «Où est le Fascisme?» demandaient des jeunes dans l'une de leurs affiches. Il est dans la Réforme du travail, dans le Code Pénal, dans les Entreprises de Travail Temporaire, dans la pénalisation de l'Insoumission, dans la Réforme de la Loi Pénitentiaire, dans les Corps Répressifs (Police, Système judiciaire), dans le Chômage Structurel, dans les Reconversions.
Mais, bien-sûr, nous ne sommes pas dans les années 1930 sinon dans l'ère de l'informatique, du "village global" et, aussi, de la crise chronique du Capitalisme. Le Fascisme postmoderne ne peut déjà plus avoir les mêmes marques d'identité comme celles d'alors : le Parti unique fasciste, le syndicat vertical, la militarisation de la société, la brutalité indiscriminée, l'obscurantisme religieux... Ces formes grossières pourraient être qualifiées comme étant "l'étape infantile du Fascisme" et on peut constater qu'elles furent finalement un échec et un très mauvais commerce parce qu'elles ont généré un impressionnant Mouvement Antifasciste et Révolutionnaire. Les masses ont appris à les combattre dans ces conditions et à les faire reculer en obtenant d'importantes conquêtes; il suffit de rappeler que durant la IIème Guerre Mondiale, le camp socialiste s'est étendu jusqu'au tiers du monde et les Luttes de Libération des peuples opprimés par l'Impérialisme à toute la planète.
La bourgeoisie n'est pas folle et elle a aussi appris la leçon, c'est pourquoi bien que son Régime politique actuel ait les mêmes caractéristiques exploitrices, répressives et contrerévolutionnaires du vieux Fascisme, ses formes sont déjà autres et on nous les présente avec les vêtements de la "Démocratie".
On peut résumer en 3 points les traits qui l'identifient le plus :
MONOPOLISME ET DÉMOCRATIE SONT INCOMPATIBLES. Dans la mesure où le Pouvoir se concentre dans les mains d'un nombre réduit de groupes oligarchiques, ceux-ci ne se limitent pas à l'exercer depuis leurs Conseils d'Administration. La bourgeoisie financière a besoin de s'approprier –et elle l'a fait ainsi- de tout les Appareils et ressorts de l'État pour les mettre entièrement à son service exclusif. Ce sont les groupes oligarchiques qui décident la politique de l'État. Ils sont l'État et le Pouvoir. Et il faut bien savoir distinguer le Pouvoir réel du cirque qui sert à embellir le Fascisme.
La bourgeoisie a appris qu'il peut y avoir 100 Partis politiques (et d'autant plus de merde et de confusion à profusion...) tant que sa politique unique est garantie. Plus encore, l'existence de ces Partis est une nécessité pour donner la Légitimité et la base sociale de l'État et la convertir en "politique nationale" décidée "démocratiquement". Le Gouvernement, les Parlementaires, les Chargé(e)s de fonctions publiques, les Juges, etc... etc., ne sont pas le Pouvoir sinon les exécuteur(trice)s et gestionnaires de cette politique d'État des Monopoles. Ce sont les règles du jeu et celui/celle qui n'y soumet pas est exclu(e) de la Légalité.
Dans ces conditions, quelle nécessité ont les Partis politiques de se présenter à des élections avec un Programme? La seule chose dont ils ont besoin c'est de brillants en or) de conseiller(ère)s en image et d'attraper beaucoup de caméras. Leur fonction n'est autre que celle d'embobiner, de tromper, de mélanger avec ce qui est personnel et de le faire avaler avec ce qui se décide dans les bureaux de la Banque et des Multinationales. (...)
Bien-sûr, la Constitution –laquelle a été rédigée et imposée en vue de quelque chose par les oligarques et pontes du Régime- a déjà laissée «ficelés et bien ficelés» (1) les Principes de cette politique d'État: la santissime Propriété Privée et la Liberté d'Exploitation, la Sainte "Unité" [nationale] (...) Au nom de la "modernité" et de la "compétitivité", la Reconversion et la Désindustrialisation de toute l'Économie a été mise en oeuvre (sidérurgie, chantiers navals, textile, pêche, agriculture, élevage, etc., etc.), en transformant (...) [le pays] en une authentique fabrique de chômeur(euse)s.Le libre licenciement a été imposé, la précarité dans le faible emploi, les contrats poubelle. Les conquêtes sociales imposées par la Lutte (...) ont été éliminées l'une après l'autre.
La totalité du Secteur Public a été privatisé et ils vont jusqu'à menacer de privatiser la Sécurité Sociale. Le pouvoir d'achat des masses a été réduit au moyen de la montée des prix, des impôts, des "remèdes préventifs", des congélations salariales, des retraites et des indemnités de chômage... Il n'existe pas de Conseil de Ministre dans lequel n'apparaisse pas un décret contre les travailleur(euse)s, cela oui, pactisé auparavant avec les "légitimes représentant(e)s de la volonté populaire". Les Grandes Surfaces, les Chaînes Commerciales, les Banques ont ruiné des centaines de milliers de petit(e)s et moyen(ne)s commerçant(e)s, paysan(ne)s, transporteur(euse)s, industriel(le)s, etc. En tant qu'arme politique, les réseaux de la drogue ont été étendus jusqu'aux derniers recoins du pays avec la "saine" intention de détruire une Jeunesse à laquelle ils veulent voler son futur et éviter qu'elle soit une Jeunesse Consciente et Combative.
Mais cela n'est pas suffisant. LE MONOPOLISME C'EST L'IMPÉRIALISME, IL N'A PAS DE FRONTIÈRES. L'Intégration dans l'Europe, Maastricht, l'OTAN, etc., a permis aux Monopolistes –déjà homologués comme "Démocrates"- d'amplifier l'exportation des capitaux et de participer beaucoup plus dans l'Exploitation des Peuples même en étant une Puissance de seconde file. Ils [Les groupes oligarchiques] ont des raisons avec beaucoup de poids, en billions de pesetas, pour défendre à sang et à feu leur Démocratie. Chaque année, les banques augmentent leurs bénéfices de 30 à 40% par rapport à l'année antérieure. Ils parlent de milliers de millions avec le plus grand naturel. Auparavant, jamais ils n'ont gagné autant ni ils n'ont eu autant de liberté, il n'y a jamais eu autant de spéculation, autant de corruption et d'argent noir du trafic de drogues, d'armes et d'influences...
LA "DÉMOCRATIE" C'EST LE PARADIS DES GRANDS CAPITALISTES, SANS AUTRE OBJECTIF QUE LE GAIN QU'ILS PEUVENT OBTENIR DE L'EXPLOITATION LA PLUS FÉROCE QU'ILS PUISSENT IMPOSER AUX TRAVAILLEUR(EUSE)S. C'EST LEUR UNIQUE POLITIQUE.
CETTE POLITIQUE EST IMPENSABLE SANS LE MONOPOLE DU POUVOIR, SANS LE MONOPOLE DE LA LIBERTÉ D'EXPRESSION, DE DICTER DES LOIS, D'EXPRIMER LEUR IDÉOLOGIE RÉACTIONNAIRE ET SANS LE MONOPOLE DE LA VIOLENCE. L'ÉTAT "DÉMOCRATIQUE" ACTUEL C'EST LE BRAS ARMÉ JUSQU'AUX DENTS DE L'OLIGARCHIE. La Constitution ne déclare pas en vain comme garants de la Démocratie: l'Armée (...) et la Police qui jouissent d'une totale impunité. (...) Les "pères de la Constitution" ont seulement recueilli -tout en les vidant par la force- les Libertés qui s'étaient déjà imposées par la Lutte mais pour immédiatement passer à leur coupe et leur élimination. Qu'est-ce qui s'est passé avec le Droit de Grève? Il a été asphixié avec mille formalités et conditions préalables qui doivent garantir les "services minimum" lesquels sont maximum, qui doivent respecter toutes les étapes du dialogue et qui peuvent uniquement être déclarées par les syndicats. Plus d'actions de "contraintes" ! Plus de piquets ! Plus de Solidarité ! La liberté des briseur(euse)s de Grève est sacrée !
Il arrive exactement la même chose avec le Droit de Réunion et de Manifestation. Quant tu sors dans la rue, c'est aussitôt un sujet "d'Ordre Public" et les "critères publics" débarquent pour tout sacager avec leurs matraques et leurs mitraillettes. Plus d'altération de la Paix Sociale! Plus de coupure de rues ou de routes, de lancements de consignes "subversives"! On ne peut pas gêner "le libre développement de la vie citoyenne" !
Les assemblées peuvent seulement être informatives, les déclarations étant déjà prises par les représentant(e)s légaux. Les manifestations peuvent seulement être silencieuses, dûment "protégées" par des Services d'Ordre et la Police (...). DE FAIT, LA MAJORITÉ DES GRÈVES, ASSEMBLÉES ET MANIFESTATIONS SONT ILLÉGALES. ELLES SE RÉALISENT EN MARGE ET CONTRE CETTE LÉGALITÉ ASPHYXIANTE... ET FACE À L'APPAREIL RÉPRESSIF. L'État agit aussi préventivement en répandant la peur parmi la population : le libre Licenciement et la Précarité au travail sont une menace qui pèse sur chaque travailleur(euse) et il faut y penser par 2 fois avant de tout lâcher. Les listes noires fonctionnent plus que jamais.
Le Contrôle policier s'étend depuis le poste de travail jusqu'au bar, dans le logement, dans le quartier, au travers de la Sécurité Sociale, des Banques, des écoutes téléphoniques, des policier(ère)s de quartier, des caméras de vidéo-surveillance. Tout cela sans oublier les Partis politiques et syndicats eux-même ou les réseaux de mouchard(e)s que sont les trafiquant(e)s de drogue. Tout cela forme une armature qui fomente la (suite en page 4...)
(PAGE 4) RÉSISTER C'EST VAINCRE : DEDANS ET DEHORS !
(...suite de la page 3) peur et incite à la "collaboration citoyenne". Le/la citoyen(ne) exemplaire c'est le/la plus vil(e) et mouchard(e). Ce travail répressif se complète avec les Campagnes de Guerre Psychologique permanente dans les médias. D'emblée, ceux-ci sont déjà la propriété des Grand(e)s Banquier(ère)s ou Monopolistes du type POLANCO (2). Et ce sont les stratèges et expert(e)s du CESID (Centre Supérieur d'Information de la Défense) et du Ministère de l'Intérieur ceux/celles qui dictent la "ligne informative", contrôlent les Agences d'information et décident ce qui peut être dit et comment il faut le dire. Ainsi, les "étoiles" du journalisme brillent par leur adhésion militante à cette politique d'État, par leur esprit policier et leur capacité de manipulation de l'opinion publique.
L'État a investi des milliers de millions dans la multiplication de ses effectifs et dans la technologie de pointe, tout comme dans les fonds réservés pour la Guerre Sale. Sur la base du contrôle exhaustif, il recycle la vieille mentalité de la Répression bestiale et indiscriminée par une Répression sélective et la "Science" (cela fait plaisir de voir que le/la tortionnaire te détruit en étant assisté par des femmes et hommes médecins qui lui signalent l'endroit où cela fait le plus mal et quand il faut s'arrêter...).
Cette sélectivité implique que tout est valable contre celui/celle qui se fait remarquer dans la Lutte : la torture, les condamnations sans preuves, les prisons d'Extermination, la Guerre Sale et la chaux vive. Tout ce qui ne communie pas avec leur politique d'État est "terroriste" ou "violent(e)" et il/elle est combattu(e) au moyen de la Répression la plus brutale et exemplaire. C'est pourquoi ils ont massacré et ils massacrent les ouvrier(ère)s quand ceux/celles-ci défendent leurs postes de travail, les chômeur(euse)s qui manifestent, ceux/celles qui ocupent des lieux (okupas), les insoumis(e)s, et tout ceux/celles qui résistent et lèvent le poing ou la voix. (...) Tout est bon!
L'ÉTAT DES MONOPOLES PEUT SEULEMENT ÊTRE UN ÉTAT-POLICIER. DANS L'ÉTAPE ACTUELLE DE CRISE PERMANENTE ET DE DÉCOMPOSITION DU CAPITALISME : SOUS LE NOM DE "DÉMOCRATIE", CE QUI S'EST IMPOSÉ COMME NORMALITÉ C'EST L'ÉTAT D'EXCEPTION PERMANENT, LA PROPAGANDE FASCISTE, LE TERRORISME D'ÉTAT ET LA GUERRE SALE.
<(Novembre 2010. Lutte dans l'État français. Blocage, sabotage, grève sauvage, occupation, destruction, séquestration, luttons armé(e)s de toute notre Rage !>
3°. L'INTÉGRACION DU RÉFORMISME.
(...) pour leur malheur et celui de leurs Maîtres Monopolistes, les Partis politiques tout comme les syndicats "Institutionnels" se sont noyés en se fondant en une seule pièce avec l'État. Les amortisseurs ont été merdiques, pourri(e)s d'un servilisme pur et de la corruption, la feuille d'attribution du Réformisme s'est brûlée elle-même, celle qui devait couvrir et taire les hontes du Régime. (...) Malgré le fait qu'ils/elles doivent chaque fois agir plus ouvertement avec leur tête de chien(ne)s, les Fascistes et leur choeur déchu de Partis et mafias syndicales ne cessent pas de nous bombarder avec leur chansonnette qu'ils/elles font tout cela au nom de la "Démocratie": ils/elles dominent par décret en invoquant «l'Intérêt Général», ils/elles répriment pour "Défendre la Démocratie" et ils/elles exploitent pour sauvegarder "l'Économie Nationale". Les ennemi(e)s du Régime sont "fascistes et terroristes" et cela va jusqu'à s'approprier des symboles de la Résistance. L'idéologie, le langage, l'art et la culture sont restés soumis au dictat des intérêts de l'État fasciste qui amplifie jusqu'à l'infini son message réactionnaire et démagogique avec le Monopole qui s'exerce sur les Médias, la Diffusion et l'Éducation.
EN CONCLUSION. (...)
Durant ces dernières décennies, chaque mesure prise par le Régime, chaque reconversion, chaque décret approuvé par les Gouvernements en place, chaque Loi votée au Parlement ont dû être imposé(e)s au moyen (...) de la Police. La listes des réprimé(e)s, détenu(e)s, torturé(e)s, incarcéré(e)s et assassiné(e)s par la "Démocratie" est épouvantable. De cette façon, LES MASSES OUVRIÈRES ET POPULAIRES ONT ETE EXPULSÉES DU SYSTÈME, SANS AUCUNE POSSIBILITÉ D'UTILISER CE CADRE LEGAL POUR DÉFENDRE SES INTÉRÊTS ET REVENDICATIONS. LA SEULE CHOSE QUI NOUS A ÉTÉ LAISSÉE C'EST DE VOTER CHAQUE "X" ANNÉE ET PARCE QUE CELA LEUR SERT A LÉGITIMER LE FASCISME DE TELLE SORTE QU'AU LIEU D'ÊTRE UNE ARME, CE VOTE EST UNE CHAÎNE MISE À NOTRE PROPRE COU: VOTER DANS CETTE "DÉMOCRATIE" N'EST PAS UN ACTE DE LIBERTÉ SINON UNE MARQUE D'ESCLAVAGE.
IL EST IMPENSABLE D'UTILISER LA LÉGALITE POUR ACCUMULER DES FORCES DÉMOCRATIQUES ET RÉVOLUTIONNAIRES. IL FAUT ASSUMER CE FAIT INQUESTIONNABLE QUI EST DEVENU UNE MARQUE DISTINCTIVE DE L'ÉTAT CAPITALISTE MODERNE ET ÉCARTER TOUTE TENTATIVE LÉGALISTE ET RÉFORMISTE : LE FASCISME NE PEUT PAS SE RÉFORMER, IL PEUT SEULEMENT ÊTRE COMBATTU. Aujourd'hui, une nouvelle fois, les Luttes ouvrières et populaires doivent sans complexe faire abstraction de cette Légalité, elles doivent d'emblée se dresser et se développer en marge, face à la Loi et à l'Ordre de l'État Fasciste. Et pour la même raison qu'ils ne nous laissent aucun interstice et que les seuls arguments qu'ils nous donnent sont la Répression et la Violence, nous n'avons pas à être respectueux(euses) et poli(e)s: nous sommes légitimes –et obligé(e)s d'utiliser TOUT les moyens à notre portée et TOUTES les formes de Lutte."
NOTES. (1) Paroles du dictateur FRANCO, en 1975, durant la "Transition Démocratique" dans l'État espagnol. (2) Empire de l'édition dans l'État espagnol. (Voir la totalité du document dans la rubrique "Lutte Antifasciste", en préparation...)
DÉFINITION. DEPUIS LE FASCISME, IL N'Y A PAS DE RETOUR POSSIBLE À LA DÉMOCRATIE BOURGEOISE (TEXTE DU PCE(r). EXTRAIT DU DOCUMENT : "HISTORIA DEL PCE(r)". )
(...) «Le Monopolisme tend à la Réaction et non pas à la Démocratie» (...) La Démocratie bourgeoise, comme l'avait indiqué LÉNINE, répond historiquement au Capitalisme pré-Monopoliste, au Régime de la Libre-Concurence de telle sorte que la Réaction politique correspond au Monopole. Depuis le début du 20° Siècle (...) les Monopolistes ont mis en oeuvre une infinité de Guerres et Saccages coloniaux, ils/elles ont préparé et déchaîné deux Guerres Mondiales et, encore aujourd'hui, ils/elles en préparent une 3ème. Quant à leur politique interne, celle-ci ne pouvait cesser de correspondre à celle de l'extérieur.
Les Monopolistes ont trouvé leur Régime le plus caractéristique dans le Nazisme et, encore actuellement, après l'échec de celui-ci, il n'est pas possible d'établir une antithèse catégorique avec la Démocratie comme tout les opportunistes tentent de le faire; il est sa créature. On sait que les Fascistes italien(ne)s tout comme les Nazi(e)s allemand(e)s sont monté(e)s au Pouvoir par la Voie Légale Bourgeoise. Plus clairement encore, ce furent les pays dits démocratiques qui ont soutenus effrontément les aventures et agressions fascistes, ils leur ont vendu des pays entiers, ils leur ont sacrifié des peuples comme le peuple tchécoslovaque, le peuple polonais, le peuple espagnol, etc. Il ne manquera pas quelqu'un(e) pour dire que, malgré tout, après le Fascisme, la Démocratie est arrivée dans une série de pays. Ceux/celles qui pensent ainsi semblent ignorer le coût des énormes souffrances et des fleuves de sang payé par les peuples du monde avec l'apport de la Démocratie à ces pays.
Le Fascisme ne peut pas être considéré comme un phénonème isolé et passager, déjà surmonté et duquel ne subsisteraient que quelques restes. Au contraire, la fascisation des formes de Pouvoir de la Bourgeoisie Monopoliste est la tendance naturelle la plus remarquée lorsqu'on observe aujourd'hui les pays capitalistes. À notre époque, l'écrasement sanglant des Luttes populaires et des grèves ouvrières, l'inaccomplissement de la propre Légalité bourgeoise, le recours au chantage, à l'intrigue et à l'assassinat contre le Mouvement Ouvrier et Populaire avec ses véritables référent(e)s, la création de Corps spéciaux de Répression, etc., sont parvenus à acquérir un visage naturel en tant que méthodes normales de la lutte politique des Monopoles, dans tout les pays capitalistes.
Tout ces pays ont expérimenté un énorme recul des Libertés démocratiques; dans chacun d'entre eux, la fascisation est un processus continu. Les Plans d'Urgence, les Lois Antiterroristes, la Collaboration entre la Police des différents pays, les Opérations Coup de Poing, la préparation continuelle des Troupes militaires pour faire face aux Masses, etc... tout cela constitue un ensemble planifié pour passer en cas de nécessité à la Réaction et au Fascisme ouverts, sans grandes convultions ni changements: "Si nous devions définir ces Régimes -la Démocratie Bourgeoise de nos jours- il faudrait dire qu'ils sont la Contre-Révolution organisée et prête à agir militairement contre la Révolution, à tout moment." (Rapport du PCE(r).1976)
Evidemment, les restes de libertés formelles conservées dans de nombreux pays monopolistes ne sont pas des dons du Grand Capital car celles-ci proviennent comme toujours du Combat conséquent des Masses Populaires contre la Réaction. Mais à son tour, la Réaction crée et met en pratique de nouvelles formes d'action Contre-Révolutionnaires qui vont de l'achat de leaders corrompu(e)-s jusqu'à l'assassinat politique, en passant par le contrôle méticuleux et imperceptible de tout(e)s et chacun(e) des habitant(e)s afin que la Lutte de Classe ne s'accentue pas (...)"
(Bertold BRECHT)
LES OPPRESSEUR(E)S SE PRÉPARENT
POUR DOMINER ENCORE
1000 AUTRES ANNÉES DE PLUS.
LA VIOLENCE GARANTIT :
"TOUT RESTERA PAREIL".
ON N'ENTEND PAS D'AUTRE VOIX
QUE CELLE DES DOMINATEUR(TRICE)S.
AU MARCHÉ, L'EXPLOITATION HURLE :
«C'EST MAINTENANT QUE JE COMMENCE».
ET PARMI LES OPPRIMÉ(E)S,
BEAUCOUP DISENT MAINTENANT:
«JAMAIS NOUS N'OBTIENDRONS
CE QUE NOUS VOULONS».
CELUI/CELLE QUI EST VIVANT(E)
NE DIT PAS «JAMAIS».
CE QUI EST CERTAIN N'EST PAS CERTAIN.
TOUT NE RESTERA PAS PAREIL.
QUAND CEUX/CELLES QUI DOMINENT AURONT PARLÉ,
PARLERONT LES DOMINÉ(E)S.
QUI PEUT SE RISQUER À DIRE «JAMAIS» ?
DE QUI DÉPEND LE FAIT QUE L'OPPRESSION CONTINUE ?
DE NOUS.
DE QUI DÉPEND LE FAIT QU'ELLE S'ACHÈVE ?
DE NOUS AUSSI.
QUE SE LÈVE CELUI/CELLE QUI EST ABATTU(E) !
CELUI/CELLE QUI EST PERDU(E), QU'IL/ELLE COMBATTE !
QUI POURRA CONTENIR
CELUI/CELLE QUI CONNAÎT SA CONDITION ?
CAR LES VAINCU(E)S D'AUJOURD'HUI
SONT LES VAINQUEUR(E)S DE DEMAIN,
ET LE JAMAIS DEVIENT AUJOURD'HUI MÊME.
2ème PARTIE DE "SOLIDARITÉ N°2"
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