HOMMAGE À DES COMUNISTES
ET ANTIFASCISTES TOMBÉ/ES
Le 16 juin 1981 : le commando composé des galicien/nes: Roberto LIÑEIRA, Dolores CASTRO, Albino LÓPEZ et le catalan: Antonio CABEZAS s'affronte dans des tirs avec la Brigade Antiterroriste à Barcelone où Roberto est blessé par balle dans une jambe. Dans leur fuite, ils échouent dans une localité près de la frontière avec la France. Le 17 juin, ils installent leur tente de camping à la sortie de La Farga de Bebié en Girona. Albino et Dolores se dirigent vers la localité pour obtenir des informations sur les trains, acheter du tabac et quelque chose à manger tandis que Antonio et Roberto LINEIRA font la garde dans une tente de camping parfaitement camouflée dans une localisation difficile à la sortie de la localité. Une fois dans la localité, Albino et Dolores sont localisés par la Guardia Civil et détenu/es. Il/elle sont emmené/es dans une caserne, enclave stratégique dans la lutte Anti-révolutionnaire car on y contrôle les passages en France. Il/elle sont sauvagement torturé/es et assassiné/es. La version officielle de l'État dit que Dolores portait une arme à feu camouflée... dans les cheveux !!!... et qu'en tentant de l'utiliser, ils furent abattus. La réalité c'est qu'ils ont été sauvagement torturé/es et ensuite exécuté/es. Avec l'information obtenue sous la torture, le commando est localisé. À La Farga, après (ou durant) l'assassinat de Dolores et d'Albino plusieurs Hauts Chefs de la Guardia Civil arrivent dont, parmi eux, le Lieutenant-Colonel: BLAZQUEZ PEDRAZA, chef de la Commandance de Girona et le Général: PAJUELO, chef de la 4èmeZone (Catalunya). Le dispositif de détection et de tuerie a accompli sa première partie. Il manque seulement la localisation du reste des militants Antifascistes. Comme de véritables hyènes, ils déploient un immense cercle autour des champs dans lequel se trouvaient Roberto et Antonio. Les tortures ont du faire effet car la tente était très bien cachée et même ainsi, seulement 2 heures et demie depuis l'assassinat des 2 premiers militant/es: ils étaient déjà localisés. Un groupe d'au moins 18 Guardia Civil ont déchargé des centaines de balles en les assassinant au cours de cet acte et en laissant les corps criblés au sol durant plusieurs heures.
Francisco Roberto LINEIRA OLIVEIRA . Assassiné à 23 ans par la Guardia Civil le 17 juin 1981 à Les Lloses, en Girona. Miguel est né à A Coruña (Galice). Très tôt, il se fait remarquer en tant que combattant politique et après ses pas dans le monde étudiant à la ODEA ["Organización Democrática de Estudiantes Antifascistas": Organisation Démocratique d'Étudiant/es Antifascistes],le PCE(r) l'incorpore dans ses files. Du fait de sa grande capacité communicative et agitative, il est chargé de la responsabilité de la propagande au sein du Parti en Catalogne, Pays Basque et en zone centrale dans l'État espagnol. Il est détenu le 14 octobre 1979 au côté de 19 militant/es antifascistes à Madrid, Barcelona etValencia. Il est détenu à Madrid et il est durement torturé avant de passer en prison. Comme ils n'ont pas de preuves, ils le libèrent après quelques mois et il passe immédiatement à la clandestinité.
Il entre alors dans les GRAPO où il est nommé responsable de son commando pour sa grande capacité politique et humaine. ÀBarcelona, le 2 septembre 1980: il participe à l'exécution du Général Enrique BRÍZ ARMENGOL et très vite son nom est synonyme pour la police d'objectif à éliminer. Il participe dans les audacieuses actions de guerrillera des mois de Mai et Juin 1981. Le 16 juin, ils/elles s'affrontent à de tirs avec la Brigade Antiterroriste à Barcelona où Roberto est blessé d'une balle à la jambe. (Voir assassinat du 17 juin 1981). Un groupe d'au moins 18 Guardia Civil déchargent sur eux des centaines de balles en les assassinant par cet acte et en laissant leurs corps criblés au sol durant plusiuers heures. Roberto est littéralement déchiqueté de balles avec plusieurs orifices dans les poumons, le cou, la poitrine et l'estomac. Après plusieurs jours durant lesquels son corps n'a pas pu être vu de quiconque hormis la Guardia Civil, Roberto est enterré à A Coruña(Galice). Ils ont assassiné un excellent photographe et un guerrillero courageux et audacieux.
Antonio CABEZAS BELLA. assassiné par la Guardia Civil le 17 juin 1981 à Les Lloses, en Girona. Antonio CABEZA était un travailleur catalan qui à l'époque de 1972 a pris contact avec l'OMLE [Organización de Marxistas Leninistas Españoles (OMLE): Organisation de Marxistes-Léninistes Espagnol/es]et qui a commencé à militer dans l'Organisation d'une façon très active. En 1974, quand l'OMLE s'étend dans de nombreuses villes ouvrières de Catalogne, CABEZA est l'un de ses plus importants impulseurs et, de fait, cette Organisation n'aurait pas eu une base solide dans tout le Baix Llobregat (Catalogne) sans son travail d'abnégation. Antonio était un travailleur de la construction et en 1975 avec la fondation du PCE(r), il devient militant de celui-ci. Il est l'un des militant/es fer de lance de l'Organisation en Catalogne. Àcause de son activité frénétique, il est très vite dans la ligne de mire répressive et il doit passer à la clandestinité. Au début des années 80, il s'incorpore dans les GRAPO, au début en tant que membre d'un commando d'information et plus tard en tant que commando actif. Il participe aux audacieuses actions de Mai et Juin 1981 et très vite une véritable chasse à l'homme s'établit contre Antonio et le reste des camarades de son commando.
María Dolores CASTRO SAA. Torturée et assassiné par la Guardia Civil le 17 juin 1981 dans la caserne de la colonie textile de La Farga de Bebié, Girona. María Dolores Castro Saa était galicienne de Pontevedra et depuis l'enfance, elle a été marquée par une claire marque de Classe qui très vite l'a faite s'impliuqre dans la Lutte Antifasciste. Elle prend contact avce l'Union des Jeunesses Antifascistes et elle rapproche de nombreux/euses autres jeunes à cette Organisation de Masses. La police politique qui l'avait déjà contrôlée et menacée durant l'une des batailles répressives contre le Mouvement de Résistance l'a détenue, torturée et incarcérée. En sortant de prison, elle est passée à la clandestinité et peu de temps après, elle demande son incorporation dans les GRAPO. Elle participe dans les actions de Mai et de Juin 1981. ÀValencia (Pays Valencien): le 3 juin 1981, elle s'échappe tout juste d'une blessure par balle d'un échange de tirs avec la police nationale où deux des policiers ont été blessés. Elle était déjà pleinement identifiée et mise au centre d'une cible répressive: ce pourquoi son assassinat n'était plus d'une question de jours. Dolores a été enterrée quelques jours après ces assassinats sauvages: le 26 juin 1981 à Hospitalet de Llobregat (Barcelona).
Albino GABRIEL LOPEZ. Assassiné par la Guardia Civil le 17 juin 1981 à La Farga de Bebié, Girona. Albino est né à Ourense en Galice. Depuis très jeune, il s'initie aux activités politiques révolutionnaires et il prend contact avec l'Union des Jeunesses Antifascistes. Il passe au développement d'une militance totalement consacrée à la Cause ouvrière et populaire et il est immédiatement fiché par la Répression. Albino est détenu dans l'un des coups de filets brutal contre l'Union des Jeunesses Antifascistes mais aussi contre le Secours Rouge, les Jeunesses Antifascistes, les Femmes Antifascistes et contre "Pueblo y Cultura" (Peuple et Culture). Ils le torturent et ils le frappent de telle sorte qu'il passe sa période en prison dans une chaise roulante avec les pieds totalement détruits, pleins de brûlures. En prison, il accentue sa militance Communiste et il développe l'idée que l'Union des Jeunesses Antifascistes est une Organisation de Masses importante mais que sans le vital Parti Communiste, il n'y a pas de Révolution possible. En sortant de prison, il s'incorpore à la clandestinité la plus absolue et après quelques mois, il demande l'entrée dans les GRAPO (Groupes de Résistance Antifasciste Premier Octobre). Le 4 mai 1981: il participe à l'action qui met fin à la vie de deux Guardia Civils dans le quartier de Horta du Barcelonès. Comme dans l'Ouest sauvage des États-Unis, sa vie avait déjà un prix et en quelques semaines ils l'ont fauchée, dans le meilleur de son étape militante. Le cadavre d'Albino Gabriel a été retenu durant plusieurs jours par la Guardia Civil et finalement, le 26 juin 1981: il a pu se reposer à Vilarello, en Ourense.