Qu'est-ce que c'est le PCE(r)
Parti Communiste d'Espagne (reconstitué) ?
(Extrait de SOLIDARIDAD. N° spécial du 1er Mai 2001)
Le PCE(r) est l'avant-garde de la Classe ouvrière dans sa lutte contre le Fascisme et pour l'édification du Socialisme. A partir d'une période de réorganisation des communistes espagnol(e)s entre 1968 et 1975, il naît dans un moment d'essor extraordinaire de la Lutte de Classe en Espagne, peu de temps avant la mort de Franco.
Le PCE (Parti Communiste d'Espagne) qui avait dirigé héroïquement la Lutte Antifasciste pendant les 3 années de Guerre Civile entre 1936 et 1939 et ensuite par la Guérilla avait dégénéré aux mains de CARRILLO (1) à partir de 1956 quand il s'est mis à collaborer avec les Franquistes.
A l'instant même de sa fondation, le PCE(r) devient l'objectif numéro un de la Police Fasciste. Presque 3.000 militant(e)s ont été détenu(e)s et torturé(e)s d'une manière terrible; en 1979, José ESPAÑA VIVAS a été tué au cours des interrogatoires au Ministère de l'Intérieur à Madrid.
En 1977, tout son Comité Central a été détenu tandis qu'il réalisait une réunion. Aujourd'hui, un de ses membres, Francisco BROTÓNS BENEYTON est toujours en prison depuis 23 années. Contre lui toutes sortes de torture ont été employées inutilement pour lui faire renier ses idées et pour lui faire trahir sa Classe. Il y a aussi 40 autres militant(e)s en prison (2) avec de longues peines, dont parmi eux/elles, 5 détenu(e)s dans l'État français (3).
Dès la fondation du Parti, son Secrétaire Général est Manuel PÉREZ MARTÍNEZ, un ouvrier de la construction âgé de 55 ans qui a rompu avec le PCE au moment où CARRILLO l'a complètement détruit. Comme ses Camarades, il a été emprisonné plusieurs fois, la dernière fois de 1977 à 1984. A sa sortie de prison, il se réincorpore une autre fois à la Lutte politique clandestine et durant ces 16 années, autant la Police française qu'espagnole se sont employées à fond pour le retrouver jusqu'à l'atteindre en novembre 2010 et l'emprisonner à la prison de Fresnes, en étant accusé de «terrorisme» de la même façon que DIMITROV (4).
Au boulot...
L'inébranlable fidélité du PCE(r) au Marxisme-Léninisme, unie à la fermeté de ses militant(e)s dans la défense du prolétariat a fait devenir ce Parti la victime de cette implacable persécution policière qui s'étend même au-delà des frontières espagnoles. En 1979, deux de ses militants, Martin EIZAGUIRRE (5) et Fernandez CARIO (6) furent tués à Paris par des mercenaires de la Police espagnole.
Cette persécution a obligé ce Parti à se maintenir dans la clandestinité parce que la «Démocratie» espagnole n'a jamais toléré qu'on puisse agir ainsi librement parmi les Masses. Les Fascistes la justifient en accusant ces communistes d'être des «terroristes» c'est-à-dire la même chose que les Nazi(e)s essaieront de faire avec DIMITROV, en 1934.
Organise-toi, ne votes pas et Lutte ! Empêchons la formation de postes de "gendarmes d'entreprise".
Les authentiques représentant(e)s s'élisent librement en assemblées
Impulse la Lutte indépendante et organise-toi.
Et le PCE(r) ne cache pas qu'il appuie toutes les formes de Lutte dirigée contre le Fascisme, -toute Lutte y compris la Lutte armée- autant pratiquée par la Classe ouvrière espagnole pour s'opposer à la surexploitation capitaliste que par la jeunesse encore sur les bancs de l'école ou par les différentes organisations partisanes (ETA, GRAPO) qui sont en train de faire Front aujourd'hui à la Terreur fasciste avec les armes à coeur ouvert.
Parce que dans l'État espagnol, la Guérilla Antifasciste sous ses différentes formes n'a jamais cessé de combattre le Régime, pas un seul jour, auparavant en montagne et aujourd'hui dans les villes. Aussi bien les anarchistes, les communistes que les nationalistes (basques, catalan(e)s, galicien(ne)s...) combattent le Fascisme oppresseur, l'ennemi commun à tou(te)s avec ces mêmes armes parce que les Grandes Oligarchies n'ont pas laissé d'autre chemin car les Élections, leurs Parlements et leurs Tribunaux ne sont qu'un Piège qui ne trompe personne.
Il est du devoir de tou(te)s les Antifascistes d'appuyer cette Lutte ainsi que toutes les autres Luttes Antifascistes et en tant qu'avant-garde du prolétariat, le PCE(r) est lui aussi en première Ligne parce que les communistes ont toujours agit ainsi, dans le monde entier."
NOTES.
(1) Santiago CARILLO SOLARES : secrétaire général du PCE (Parti Communiste d'Espagne) et principal responsable de sa destruction par la "Réconciliation Nationale" avec les Franquistes en 1956 et avec l'Eurocommunisme (Anticommunisme) puis avec la promotion de la "Transition démocratique" dans l'État espagnol (1975-77) et sa participation active dans celle-ci.
(2) En Novembre 2011, il reste 40 autres militant(e)s pris(e)s en otage par l'État espagnol dans ses prisons dont 7 en "Liberté provisoire".
(3) Depuis, l'État français a réalisé pour chacun d'eux/elles une extradition dans les prisons de l'État espagnol.
(4) Georgi Mikhailov DIMITROV (1882-1949) : communiste accusé par les Nazi(e)s de complicité dans l'incendie du Reichstag et célèbre pour avoir renversé le Procès contre ses accusateurs et réalisé celui du Fascisme.
(5) Francisco Javier Martin EIZAGUIRRE, militant du PCE(r) assassiné le 28 juin 1976 à Paris par le BVA, l'un des instruments du Programme de la Terreur d'Etat mis en oeuvre notamment par les Etats espagnol, français, italien et allemand...
(6) Aurelio Fernandez CARIO, militant du SRI et sympatisant du PCE(r) assassiné le 29 juin 1976 à Paris par le BVA, l'un des instruments du Programme de la Terreur d'Etat mis en oeuvre notamment par les Etats espagnol, français, italien et allemand...