19 JUIN 2011. QUELQUES ACTIONS ET RÉFLEXIONS...
(Dynamique SRI de Baiona)
Depuis un an, la dynamique du SRI à Baiona assure avant tout un rôle constant d'information: localement et auprès de divers collectifs, groupes et organisations Antifascistes, Anarchistes, Libertaires et Communistes dans l'État français. Son assemblée locale reste encore à construire en visant la participation des jeunes de la Classe ouvrière et des prolétaires.
Le 19.06.2011. Hommage au camarade José CRESPO GALENDE "Kepa"
Ce dimanche 19 juin 2011 (Miarritze), 30 ans depuis l'assassinat de José CRESPO GALENDE "Kepa" par l'État espagnol après 90 jours d'une Grève de la Faim collective: un hommage bref mais intense a été réalisé publiquement, juste avant la projection d'un film à Miarritze (Ipar Euskal Herria) relatif aux Squats à Barcelone, suivi d'un débat proposé par l'auteur du film: Christophe COELLO et Lucio URTUBIA, un anarchiste basque avec des indigné/es de Baiona et de Donostia.
Avec l'accord de Lucio et du cinéma pour le réalisateur, l'hommage réalisé en quelques minutes a permis de rappeler -et pour certain/es de découvrir (une majorité de jeunes était présente)- l'existence de ce jeune ouvrier basque communiste assassiné à 28 ans qui a lutté pour abolir l'Exploitation de l'Humain par l'Humain. Malgré la Répression et la Violence terrible –non surprenante- de l'Oligarchie monopoliste au travers de son instrument l'État espagnol, "Kepa" n'a jamais cessé de Lutter pour la Dignité jusqu'à son dernier souffle de vie avec une conscience aigüe de la Lutte révolutionnaire pour le Socialisme et le Communisme.
Cet acte accompagné d'une affiche d'hommage à "Kepa" montrée au public et affichée à l'entrée de la salle de projection du film a aussi permis de rappeller que ce combat de la Grève de la faim pour abolir le Régime d'Extermination carcéral programmé par l'État espagnol contre toute dissidence politique révolutionnaire reste toujours d'actualité avec 33 prisonniers/ères politiques Communistes, Antifascistes et Solidaires du PCE(r), des GRAPO et du SRI qui font face quotidiennement à cette machine de mort, depuis des décennies. Enfin, il a été souligné le cas de l'unique Secrétaire Général d'un Parti Communiste en Europe incarcéré, depuis DIMITROV en 1933, pour ses idées politiques: il s'agit de Manuel PEREZ MARTINEZ "Arenas" du PCE(r)-Parti Communiste d'Espagne (reconstitué).
Les indigné/es à Baiona.
“L'État actuel est un instrument de domination de la bourgeoisie sur le prolétariat. Les contradictions de Classe entre la bourgeoisie et le prolétariat ne dépendent de la volonté de personne car elles sont objectives et inhérentes au Capitalisme; elles peuvent s'apaiser ou se calmer momentanément mais un jour ou l'autre elles réapparaissent dans toute leur crudité. Ses manifestations sont des plus variables et elles affectent l'économie, la culture, la politique, la morale, etc.(...)” Extrait du livre “Las leyes de represion del Anarquismo a finales del siglo XIX” (Les Lois de répression de l"Anarchisme à la fin du XIXème Siècle) de Juan Manuel OLARIETA ALBERDI. Juillet 2009. Templando el Acero.
Quelques jours après le 15M, le campement à Baiona des indigné/es s'est installé sur un terrain en centre-ville dans le "txiki Baiona" (petit bayonne) à côté de l'université. Chaque matin, une assemblée technique se réunit pour l'organisation matérielle de la journée et celle des différentes commisions et chaque soir, à 19 heures se tient une assemblée ouverte aux débats. Une tente rassemble des informations visibles par tous/tes pour être lues et nourrir les débats et les actions. La surprise a été de constater sur le campement: une réapropriation avec diffusion publique de tracts de solidarité du SRI Baiona avec le Collectif des presxs politiques du PCE(r), des GRAPO et du SRI mis en exposition sur la tente d'informations, au même titre que des analyses diverses sur l'écologie, des notes d'indigné/es, etc... Par la suite, des bulletins du SRI ont été remis au campement des indigné/es pour contribuer à l'information-débat.
Lors de rencontres épisodiques -dont une participation solidaire lors de la menace d'expulsion du campement par le Maire UMP de Baiona -Jean GRENET- de Droite, finalement refusée par la décision du Tribunal de Pau- le SRI de Baiona constate l'intérêt d'une partie des indigné/es pour les dynamiques et expériences des Mouvements de Résistances révolutionnaires organisés face au Capitalisme en Europe.
Localement, malgré l'incantation permanente à la "Défense de la Démocratie" avec d'insistants appels aux “Citoyens français, basques et du monde entier”(*) au Pacifisme, à la “révolution verte” ou aux “alternatives altermondialistes”, à des transformations sociales sans Insurrection ni Résistances de Classe contre le Capitalisme: par leur expérience quotidienne, de plus en plus de jeunes indigné/es s'interrogent sur la perspective de ces myriades "d'alternatives" et ils/elles commencent à s'intéresser à des approches radicales de la réalité en regardant plus en face ce qu'est le Capitalisme.
(*) En oubliant la Masse énorme des non-citoyen/nes dans le monde: sans papiers, sans travail, sans logement, sans Droit à la parole, réfractaires, insoumis/es, illégalisé/es et inexistant/es car non conformes aux modèles dominants.
Après la projection du film sur une partie de la Résistance des squats à Barcelone, quelques indigné/es de Baiona ont signalé s'épuiser actuellement dans le campement un peu inerte et autarcique, pour l'instant en manque de perspective politique et d'action, sans contacts avec des quartiers populaires de la ville autres que le "txiki Baiona" (Petit Bayonne, en centre-ville). Par contre, ils/elles ont signalé le fait qu'une majorité de personnes sans logements vivent maintenant sur le campement où ils/elles peuvent manger et dormir mais aussi parler avec d'autres personnes. Les indigné/es de Baiona disent que ces échanges leur ont permis de prendre conscience très concrètement de la violence sociale, de la réalité du Capitalisme et de la misère que produit ce Système. En écho avec les squats, avec raison, ils/elles soulignent que l'absence de logement, de travail, d'accès à l'éducation et d'une vie digne est le problème majeur en iparralde (comme partout en Europe). C'est pourquoi leur approche est en train de changer... notamment par rapport à l'analyse de la "violence" mais aussi par rapport au procesus de transformation de cette société.
Actes de soutien au presxs politiques du PCE(r), des GRAPO et du SRI
Le 25 Mars 2011 (Baiona), diffusion de 200 tracts de solidarité abordant la situation de Criminalisation et d'Exception vécue par le Secrétaire Général du PCE(r) Manuel PEREZ MARTINEZ, le Camarade "Arenas" incarcéré pour ses idées politiques, à l'issue de la projection-débat d'un film documentaire "Los caminos de la Memoria" (Les chemins de la Mémoire) de José Luis PEÑAFUERTE fils d'exilés espagnols en Belgique organisée par l'Amicale des anciens combattants guerillero espagnols-FFI 64/40. Avec l'intervention d'un Historien (ex-Juge et Docteur en Droit): Angel MADARIAGA DE LA CAMPA proposé... par le Centre Culturel Espagnol de Baiona relié au Consulat espagnol de Baiona (!). Pour mieux comprendre le contexte -très particulier- de cette action, voici quatre repères:
1. Le résumé du film publié par le cinéma qui avait programmé ce film: "Espagne 1975: mort du dictateur FRANCO au terme de 40 ans d'un Régime répressif qui a fait des centaines de milliers de victimes. Aujourd'hui, plus de 30 ans après sa mort, l'Espagne commence à lever le voile sur cette période et à rendre justice aux victimes du Franquisme... Ce documentaire rend compte de ce processus de reconnaissance et de deuil qui devrait permettre à l'Espagne de vivre en paix avec son terrible passé... Séance suivie d'une rencontre avec l'historien espagnol Angel MADARIAGA DE LA CAMPA."...(!!!)...
2. Dans le documentaire, l'écrivain Jorge SEMPRUN membre du PCE réformiste et Eurocommuniste (Ministre de la Culture durant le Gouvernement PSOE de Felipe GONZALEZ, le Monsieur "X" de la Terreur d'État avec la Guerre Sale des assassinats politiques notamment par les GAL-Groupes Antiterroristes de Libération) "parle" du Franquisme, il parle beaucoup... Des mots vides, une succesion de mensonges "banals" masquant comme autant d'assassinats "ordinaires", très ordinaires, une trahison martelée avec des tournures d'esprit éclairé, de "progressiste" qu'il se dit être, «d'une famille qui n'était pas de Gauche mais Républicaine». Comme cette sentence prononcée dans le film parmi bien d'autres: «L'homme nouveau, cela n'a aucun sens aujourd'hui, tout comme le temps du Socialisme et de la Révolution bolchévique en URSS. Il faut changer le Système de l'intérieur». En même temps qu'il parle, le film parcours la prison de Carabanchel en ruine, peu de temps avant qu'elle ne soit détruite par l'État espagno l...
3. "L'Historien" espagnol Angel MADARIAGA DE LA CAMPA est un ex-Juge et Docteur en Droit. Il s'en vante, de même que d'être l'ami du Juge GARZON tout comme de Jorge SEMPRUN: «La Transition a raté un seul chapitre: celui de la Mémoire Historique» (!)... À la fin de son quasi monologue (aucun des vieux/vieilles réfugié/es présent/es ne lui adresse la parole), il répète qu'il est à la disposition des gens et il renvoit sur le Centre de Salamanca pour ensuite insister sur le fait que la Mémoire est individuelle et familiale mais en aucun cas commune ou collective et que les gens doivent se tourner vers les collectifs de Mémoire et avoir confiance en eux pour toute action. Cette insistance rappelle des situations du livre de Enriqueta DE LA CRUZ, une arme d'une redoutable précision: "La Memoria Vigilada" (La Mémoire Surveillée). Octobre 2009. Silente.
D'autre part**, il a été lié au Parti Politique de Cantabrie "UPCA-Unión para el Progreso de Cantabria" (Union pour le Progrès en Cantabrie) de telle sorte qu'il était présent sur les listes lors de l'Élection Régionale du 22 juin 1995. L'UPCA a pactisé avec le PP (Parti Populaire d'Extrême-Droite) pour obtenir la Présidence du Gouvernement de Cantabria dans les élections de 1991; Le fondateur de l'UPCA: Juan HORMAECHEA et tout les conseillers de son premier Gouvernement (1987-1990) ont été jugés pour différentes charges de prévarication et malversation de fonds publics, dérivés des irrégularités découvertes par la Commission d'Investigation de l'Assemblée Régionale qui a fiscalisé sa gestion. Finalement HORMAECHEA n'est pas entré en prison, grâce à une indulgence qui lui a commuté 5 des 6 années de condamnation. (**Source wikipedia.)
4. La caution morale de l'État espagnol donnée officiellement par la présence du Consulat espagnol plus que déplacée de la part d'un État qui n'a jamais réalisé aucune rupture avec le Régime franquiste et ses institutions et parfaitement intégré dans une Europe qui malgré son "Procès de Nuremberg" (20 novembre 1945 au 1er octobre 1946) contre le Nazisme n'a fait que favoriser l'Amnésie des fondements du Nazisme et de ses suites...
Ni oubli, ni pardon: la réapropriation de la Mémoire Historique des Luttes des exploité/es n'est pas un méa-culpa négocié ou un rituel d'exorcisme et encore moins la reproduction d'une autre Amnistie des coupables au prix d'une Amnésie-Trahison collective. Rien ne se monnaye, tout à un poids ineffaçable pour toujours: celui du sang des assassiné/es, des fosses communes, des exilé/es, des prisons, des camps de travail, de concentration et d'extermination, des bébés et enfants volé/es, des hommes et femmes torturé/es et violé/es, des vies brisées, de cette Lutte de Classe pour la Dignité et la Liberté: Internationaliste. Il faut regarder, dire, nommer et désigner les coupables et leur Système: le Régime et le Capital... jusqu'à aujourd'hui, y compris au-delà des frontières de l'État espagnol, vers les États de Europe entière qui sont impliqués avec les USA: contre les "Rouges", autrement dit des exploité/es qui se révoltent et s'organisent pour la Liberté absolue, sans conditions. Jusqu'à ce jour.
28 Mai 2011 (Baiona), diffusion d'une trentaine de tracts sur le Collectif des presxs politiques du PCE(r), des GRAPO et du SRI, avec l'accord solidaire de Kubako Etxea, lors d'un repas populaire de solidarité pour les Cinq prisonniers révolutionnaires cubains incarcérés aux USA.
Solidarité avec les réprimé/es du PCPE
La dynamique du SRI de Baiona fait part de sa Solidarité de Classe pour les réprimé/es du PCPE (Parti Communiste des Peuples d'Espagne).