HOMMAGE AUX ANTIFASCISTES DES GRAPO
ENRIQUE CERDÁN CALIXTO
assassiné le 05.09.1981
ET JUAN GARCIA RUEDA
assassiné le 05.09.1984
BIOGRAPHIE DE ENRIQUE CERDÁN CALIXTO
Quartier populaire La Quintana (Madrid)
Enrique CERDÁN CALIXTO, le "Camarade Costa", est né à Madrid dans le quartier populaire de Quintana. Malgré sa terrible timidité personnelle, il est remarqué très tôt par sa défense passionnée des Causes populaires; et comme lui-même le soulignait, quand il se met à étudier sa véritable vie commence : celle de la Lutte, de la dénonciation des Injustices, de la Révolution. En 1970, avec un autre groupe de jeunes, il fonde le premier noyau de l'OMLE (Organisation des Marxistes-Léninistes d'Espagne) à l'intérieur de l'Espagne et il fait partie des Comités de Lucha Estudiantil (Comités de Lutte étudiante) impulsés par l'OMLE. Cette année-là, il fait la connaissance de Manuel PÉREZ MARTÍNEZ et tout les deux deviendront les piliers indispensables pour impulser la reconstruction du Parti Communiste.
Années 2000. Prison de Carabanchel avant sa démolition par l'Etat espagnol
pour tenter une nouvelle fois d'effacer l'Histoire de la Résistance Populaire
En 1971, il est détenu durant une manifestation près de la Place de Legazpi et il passe par la prison de Carabanchel. L'OMLE avait convoqué à une manifestation à Madrid en protestation contre l'assassinat de 2 ouvriers de la construction à Granada (Andalousie) et la police avait trop envie de l'avoir et après une brutale volée de coup, celle-ci l'a envoyé en prison.
1970. Parade de l'Armée de Terre espagnole. A Coruña (Galice)
L'année suivante, en 1972, il doit passer à la clandestinité, après avoir été détenu une autre fois à Cartagena (Murcia) car les militaires voulant l'incarcérer pour accomplir le service militaire dans l'Armée Fasciste il s'est échappé alors qu'elle le conduisait au Centre de Recrutement.
Comme un tourbillon, il laisse sa marque sur tout ce qu'il fait. Il dirige l'Appareil Central de propagande de l'OMLE où il crée un style de travail qui nous a toujours caractérisé(e)s.
1916. Madrid manifestation de la Classe ouvrière pour le Pain et le Travail.
Comme il le disait souvent, les limitations ne sont pas tant dans le manque d'expérience ou de moyens que dans nos propres têtes.
Avec de la discipline et une volonté de fer, il n'y a pas de tâche grande ou petite que nous, les communistes, nous ne puissions pas entreprendre et mener à bien.
1968. Grève des ouvrier(ère)s de Citroën dans l'Etat français
À partir de 1973, il dirige la Section Technique de l'OMLE, chargé d'obtenir de l'argent et des machines d'impression pour la propagande politique qui serviront de façon splendide au fonctionnement indépendant de l'Organisation.
En juin 1973, il est élu membre du Comité de Direction de l'OMLE, au côté de Abelardo COLLAZO, de José DELGADO DE CODES et du "Camarade Arenas". En Octobre, il se transfère à Paris où il travaille durant un temps comme ouvrier des arts graphiques. Il rempli un travail fondamental dans l'avancée jusqu'à la reconstitution du Parti Communiste. Il avait un tel respect pour les ouvrier(ère)s qu'il était disposé à tout donner pour cette Classe comme cela est arrivé des années plus tard.
1995. Une année de plus, nous construisons le futur
Chargé en 1975 de l'organisation du Congrès reconstitutif du Parti Communiste, il nous a tou(te)s laissé(e)s bouche ouverte par le soin et l'efficacité avec lesquels il a planifié jusqu'aux détails les plus minimes. Il a été élu pour présider les sessions plénières d'un tel évènement révolutionnaire et, au final, il devient l'un des 5 membres du Comité Central élu(e)s au Congrès. À cette heure fauve, l'Espagne se convulsait entre la Terreur du Franquisme et les forces qui se déchaînaient pour le faire tomber. C'étaient des temps de soleil assemblé par les griffes du brouillard, des temps d'air pur bâillonné par une corde cendrée, des temps où les Fascistes avaient tout : les armes, l'Armée, les hommes et les femmes, les moyens tandis que les Antifascistes n'avaient rien d'autre que la raison, l'appui du prolétariat et son inébranlable volonté de combattre;Enrique disait : «Face à ce quelque chose qui est ardent (...) ils préparent des Procès sommaires contre une montagne d'Antifascistes et ils vont certainement condamner beaucoup d'entre eux/elles. Ils tentent de semer la Terreur parmi le Peuple de telle sorte qu'il ne nous reste pas d'autre remède que de leur faire face et de leur démontrer que le Peuple aussi sait se défendre (...). Aujourd'hui, ce dont nous avons besoin c'est d'une Organisation de type militaire. Et la Terreur est venue ce noir été 1975 au cours duquel le Régime a culminé dans l'exécution par fusillade du 27 septembre.» (1)
1er Octobre 1975. Manifestation Fasciste sur la Place de Oriente (Madrid)
Le 1er Octobre 1975, Enrique donne l'ordre de répondre à d'aussi vils assassinats. 5 commandos avec un total de 15 militant(e)s des GRAPO (Groupes de Résistance Antifasciste du Premier Octobre 1975) récemment nés et encore sans nom transforment Madrid en une énorme masse de défilés et de cris sortant des gorges. 5 embuscades et 4 policiers exécutés gèlent les hurlements des Fascistes avec FRANCO à la tête sur la "Plaza de Oriente" (Place de l'Orient) qui célèbrent l'orgie de sang Antifasciste qui s'est répandu. Le Régime recule et ils paralyse les dernières peines de mort qu'il avait déjà préparées. Du fait d'avoir été un haut dirigeant du PCE(r) (Parti Communiste d'Espagne reconstitué le 8 juin 1975) et de faire désormais partie du Commando Central des GRAPO, la Police édite des milliers d'affiches avec sa photographie et l'avis de recherche correspondant. L'État espagnol ne peut pas cacher la terrible haine de Classe qu'il garde en lui.
Enrique est l'esprit des GRAPO, il planifie, il dirige et il participe aux Opérations militaires que développe l'Organisation durant ces années-là. Il est le principal impulseur de "l'Opération Cromo" (Opération Chrome) relative aux arrestations du Président du Conseil d'État et grand oligarque : ORIOL et du Général et Président du Conseil Suprême Militaire : VILLAESCUSA. L'action place la Réforme Franquiste contre les cordes. Cependant, l'activisme, la surévaluation de leurs propres forces et le manque d'anticipation par les GRAPO provoquent le fait que l'Opération se solde avec la Libération des 2 prisonniers et avec la détention des militants qui y ont participé. Cependant la Victoire politique qu'elle soulève est quelque chose d'indéniable qui va être reconnu jusque par l'ennemi. Le 11 février 1977, Enrique est détenu, sauvagement torturé durant 26 jours et 26 nuits aux mains de la Police sans que ses lèvres ne s'entrouvrent plus que pour cracher sur ses bourreaux toute sa haine de Classe.
Enrique CERDAN CALIXTO, assassiné le 5 septembre 1981 par l'Etat espagnol Monarco-Fasciste
Depuis son entrée en prison, il ne cesse pas un seul instant de chercher à s'évader, à réaliser le saut à la Liberté pour revenir de nouveau à la Lutte. Au cours d'une Opération minutieusement préparée durant 9 mois, le 17 décembre 1970, 5 combattants des GRAPO dont parmi eux : Abelardo COLLAZO (2) et MARTÍN LUNA s'évadent de la prison de Zamora avec la complicité de la lune. Il foule l'asphalte, il court, il saute, il vole avec une passion et un enthousiasme enflammés et il s'engage corps et esprit dans l'organisation des GRAPO. Il connaît l'existence d'ordres d'Extermination des Révolutionnaires et d'une peine de mort dictée dans les égouts de l'État qui pend au-dessus de sa tête mais cependant durant les mois où il reste actif, il prend part à de nombreuses actions armées.
Dans la matinée du 5 septembre 1981, plus de 100 policiers entourent l'appartement refuge de Barcelona (Catalogne) dans lequel il se cachait. Sans se vêtir, le "Camarade Costa" prend son arme à feu et il tente de s'échapper par les toits. Il est criblé de balles venus de toute part. Il a fallu que 50 balles mordent son corps pour le renverser. Ils ont assassiné l'un des guerrilleros les plus importants de l'Histoire moderne de l'Espagne. Il avait 31 ans et un fils, Daniel, qu'il ne voyait plus depuis son passage à la clandestinité. En septembre 1981, l'AFAPP (Association des Ami(e)s et Familles des Prisonnier(ère)s Politiques) a édité un livre sur sa vie : "Enrique CERDÁN CALIXTO. Recuerdos de sus camaradas" (Enrique CERDAN CALIXTO. Souvenirs de ses Camarades).
NOTE. (1) Le 27 septembre 1975 : le Régime franquiste a exécuté 5 antifascistes dont 3 militants du FRAP José Humberto Baena, José Luis Sanchez Bravo et Ramon Garcia Sanz, avec 2 militants d'ETA Juan Paredes Parot (Txiki) et Angel Otaegui.
(2) Voir la Biographique de Abelardo COLLAZO ARAUXO, l'un des fondateurs des GRAPO (Cliquer)
BIOGRAPHIE DE JUAN GARCIA RUEDA
Bidonville de la Riega de la Triana (Sevilla)
Juanini est né à Sevilla le 2 février 1955 dans un quartier de bidonvilles adossé au quartier de Triana, entre des fours et des tuileries, entre les déchets et les poubelles connu sous le nom de "la Vega de Triana" (la plaine cultivée de Riana). Chaque hiver, le fleuve inonde les baraquements. À l'âge de 3 ans, deux des 11 frères de Juanini meurent ici. Son père travaille comme manoeuvre de maçon et plus tard comme ferrailleur.
Des années plus tard, les familles qui ont survécus ici sont transférées dans d'autres groupes de bidonvilles préfabriqués dans le "polygone de San Pablo", connu sous le nom de "la Cuarentena" (la Quarantaine) du fait d'avoir été construit dans les années 1940.
2010. Peinture murale de mains de pierre dans le Polygone de San Pablo (Sevilla)
Là, 1.200 familles sont logées dans des conditions infrahumaines; la municipalité a oublié d'installer des toilettes. Dans ce quartier et en étant encore un gamin de 14 ans avec d'autres ami(e)s de son âge, Juanini se préoccupe des problèmes sociaux. Il participe dans les Luttes contre le Procès de Burgos (1) et pour l'Amnistie en distribuant des tracts, en lançant des cocktails contre des autobus et des établissements officiels...
1959. Prison de la Ranilla (Sevilla)
À l'âge de 16 ans, il est détenu pour la première fois du fait d'avoir participé à un vol et il reste en prison durant 5 ans et demie durant lesquelles il passe plus d'1 année dans les mitards à cause de participations continuelles dans les actes de protestation contre les conditions de vie dans les prisons. Il participe à la création de la COPEL ("Coordination des Prisonnier(ères) En Lutte" : initiative de prisonnier(ère)s sociaux/ales). En 1976, dans la prison de Sevilla, il fait la connaissance de militant(e)s du PCE(r) (Parti Communiste d'Espagne reconstitué le 8 juin 1975) et, par leur intermédiaire, de son Programme et de sa Ligne politique ce qui le décidera à collaborer avec celui-ci à sa sortie de prison.
(2005) "Le Mur". Dessin du "Camarade Arenas" réalisé en prison
Au milieu de l'année 1977, il s'incorpore à un commando des GRAPO (Groupes de Résistance Antifasciste Premier Octobre 1975) dont les combattant(e)s ont été détenu(e)s en laissant Juanini sans aucune relation avec cette Organisation Antifasciste. À cause d'une tuberculose incubée durant les années de prison, il a du être hospitalisé durant 1 an. À sa sortie de l'hôpital, il poursuit son activité politique en expliquant parmi les ouvrier(ère)s de son quartier la Ligne et les activités du PCE(r), sans oublier un instant d'apporter la solidarité à ceux/celles qui restent en prison. À cause de son activité politique, il est détenu par la Police qui l'accuse d'appartenir aux GRAPO; il reste 5 mois en prison et il sort du Procès en liberté sans charge.
Il reprend son activité politique et la Police le détient de nouveau en l'accusant faussement d'avoir participé à une attaque à main armée; il reste durant 18 mois en prison, en sortant une autre fois absous après le Procès.
<Les 20 km qui vont de l'Aéroport de San Pablo à Sevilla ont été construits avec des piques et des coups par les prisionners politiques dans des Camps de travail forcé. 2.000 hommes avec des relèves nuit et jour de la Colonie Pénitentiaire Militarisée du Régime Franquiste.>
Peu de temps après, il s'incorpore une nouvelle fois aux GRAPO. Tout au long du mois d'août de cette année-là, ils déploient diverses Opérations revendiquées par les GRAPO au moyen d'explosifs contre des entités française situées sur les terres galiciennes, en solidarité avec la Campagne développée en Euskal Herria (Pays Basque) et dans d'autres points contre les extraditions de militant(e)s abertzales (nationalistes basques) détenu(e)s dans l'État français. Ces actions mettent la Police sur la piste d'un possible commando de cette Organisation armée avec une base située à A Coruña (Galice) ou à Vigo (Galice).
À la fin du mois d'Août, plusieurs mercenaires de la Brigade Centrale d'Information se déplacent depuis Madrid jusqu'en Galice.
1960. Pavage de la place du centre-ville de Sevilla par des ouvrier(ère)s
Après l'exécution de Luis PARDO GARCIA, un ingénieur et chef de zone de "Radio Nacional de España" (2), leurs auteurs sont localisés dans l'un des appartements qui avait préalablement été soumis à la surveillance. Le 5 septembre 1984, le III° anniversaire de l'assassinat d'Enrique CERDÁN CALIXTO est commémoré. C'est pourquoi les GRAPO effectuent 3 actions armées simultanées à A Coruña, Madrid et Sevilla, contre respectivement 1 ingénieur de RTVE (Radio Television Espagnole) et 2 entrepreneurs. L'Opération policière sous-jacente a pour résultat la localisation d'un appartement de sécurité dans la capitale galicienne occupé parJuan GARCIA RUEDA et Leoncio CALCERRADA, qui ont été criblés de balles à l'intérieur de celui-ci.
Juan GARCIA RUEDA, assassiné le 5 septembre 1984 par l'Etat espagnol Monarco-Fasciste
Convalescent à l'Hôpital Pénitentiaire de Carabanchel des blessures reçues dans la même Opération, Leoncio CALCERRADA relate dans un document -publié dans le n°9 de la revue "Área Crítica" (Aire Critique)- comment les faits ce sont succédés. Selon ce que raconte CALCERRADA : «Nous entendons subitement comment le verrou de la porte se casse à 2 mètres de là où nous étions assis. Dans la foulée, nous entendons plusieurs détonations de coup de feu réalisés à l'extérieur de l'habitation. Instinctivement, nous nous jetons au sol; durant la trajectoire du siège au sol, j'ai senti une grande douleur dans le pied droit, j'ai aussi entendu le Camarade situé à côté de moi se plaindre. Je me suis traîné et j'ai caché la moitié du corps dans un grand meuble. Allongés sur le sol, nous levons les mains. À ce moment-là, une demi-douzaine d'armes nous tire dessus une nouvelle fois depuis la porte de la cuisine. Je sens plusieurs impacts de plus dans mon corps. Ils nous ordonnent de nous lever mais on ne peux pas et ils me traînent en me tirant les bras. Juan n'a pas bougé, dos aux policiers, il est resté calme.». Les blessures par arme à feu qu'avait CALCERRADA, 4 au total, étaient localisées sur le côté gauche de son corps (tibia, muscle, coude et abdomen), ce qui avalise sa version qui raconte qu'il a reçu des coups de feu alors qu'il se trouvait sous un meuble, désarmé et étendu sur le sol.
Pour le Changement ! (LA LOI DE FUITE). Dessin du Camarade SANCHEZ CASAS du PCE(r)
«Tandis qu'ils m'éloignaient de Juan, j'ai entendu comment ils l'interrogeaient», poursuit CALCERRADA dans sa narration, «Ainsi, il était encore vivant. Ils m'ont jetés dans une pièce et ils ont commencé à me frapper sur les parties du corps où j'avais les blessures. Ils m'ont dit que j'allais mourir dans un "affrontement avec la Police" et qu'ils me laisseraient me vider de mon sang. Ils ont commencé à tirer sur moi des deux côtés de ma tête, près des oreilles. Je suis resté ainsi au milieu d'une grande mare de sang, durant 15 minutes, plus ou moins. Après, ils m'ont descendu dans la rue, étendu sur une civière entre plusieurs GEO (Grupos Especiales de Operaciones de la Policía Nacional : Groupes Spéciaux d'Opérations de la Police Nationale) qui me frappaient contre le mur et ils me menaçaient de me jeter dans le vide de l'escalier.».
Selon la situation décrite par Leoncio Calcerrada, les intimidations et agressions policières contre lui ont continué jusqu'à son entrée dans la "Résidence Sanitaire Juan Canalejas" de A Coruña (Galice) où le corps sans vie de son Camarade Juan García Rueda a aussi été déposé. Depuis le premier instant, des mesures policières étroites ont été prises autour du cadavre pour éviter que le corps sans vie de Juanini soit examiné. La Police a tenté d'empêcher par tout les moyens que le cadavre soit reconnu par les proches et le cercueil a été scellé. Malgré tout, plusieurs membre de la famille ont réussi à réaliser une photographie dramatique de Juanini sans vie où l'on observe qu'il n'a reçu aucun impact de balle frontalement. «Il n'y a pas pu y avoir d'affrontement», ont commenté ses proches, «Juan a reçu tout les tirs dans son dos, l'un d'entre eux dans la nuque».
2010. Polygone San Pablo (Sevilla)
Durant l'enterrement réalisé à Sevilla le 8 septembre 1984, à 14 heures, les ouvrier(ère)s de son quartier lui ont rendu un émouvant hommage en démentant le qualificatif de "délinquant de Droit Commun" au cours d'un acte massif de Manifestation politique, Révolutionnaire comme la presse elle-même a dû le reconnaître. Au milieu d'une grande tension, divers incidents ont eu lieu. 7 habitant(e)s du "Polygone de San Pablo à Sevilla" (Andalousie) ont été détenu(e)s pour avoir installé une table dans le quartier pour recueillir de l'argent afin de financer le transfert et postérieur enterrement du Camarade assassiné. Les détenu(e)s sont envoyé(e)s en prison sous le délit "d'apologie du Terrorisme".
La voiture funèbre a aussi eu des problèmes à son arrivée à Sevilla (Andalousie) quand elle fut interceptée par la Police qui a obligé le conducteur du véhicule à retirer un drapeau Républicain posé sur le cercueil.
Drapeau des GRAPO (République Populaire)
Après avoir fermé la tombe, une jeune médecin de Cádiz (Andalousie), Concepción CRUZ est détenue pour tenter de placer sur la tombe un drapeau tricolore de la République Populaire. Un autre jeune et 4 frères du Camarade assassiné sont aussi détenus et transférés dans les geôles. Durant son séjour à l'hôpital de A Coruña (Galice), Leoncio Calcerrada est soumis à une intense pression policière qui a diminuée seulement grâce à l'énergique attitude du Directeur du Centre et du Traumatologue qui prenait soin du Camarade. 2 ans auparavant, un autre Camarade, Francisco CELA SEOANE, s'est brisé les pieds en tentant de s'échapper de la Police et il aussi reçu des soins dans la Résidence Juan Canalejas
Ils ont interdit à Carmen FORNIELES, la mère de CALCERRADA, de voir son fils : «Ils m'ont dit qu'ils vont le tuer sous les coups quand il arrivera à la Direction de Sécurité de l'État et ils m'ont rejetée en me bousculant brutalement.». Les pression du Directeur du Centre de Soins et les démarches intenses réalisées par l'avocat de CALCERRADA, Gerardo Martín Morales, ont donné leur fruit et le blessé a été transféré directement à l'Hôpital Pénitentiaire de la prison de Carabanchel. «Ma préoccupation fondamentale était de réussir à ce qu'il ne franchisse pas la porte de "la Puerta del Sol" pour éviter qu'ils le torturent; cette inquiétude est partagée par de nombreux médecins de l'Hôpital de A Coruña, spécialement par son Directeur ce qui démontre qu'il existe une grande sensibilité dans de vastes secteurs de la population contre la pratique, sauvage et habituelle de la torture. Aujourd'hui, nous attendons de recevoir l'autopsie pour prendre connaissance officiellement de ce que les proches de Juan García Rueda ont vu de leur propres yeux.», dit l'avocat Martín Morales. Plus tard, sa sœur Ana s'incorporera aussi à a Lutte et elle est incarcérée en prison durant 19 années.
NOTES. (1) Procès de Burgos : le 3 décembre 1970, jugement politique sommaire du Régime Franquiste contre 17 nationalistes basques d'ETA.
(2) "Radio Nacional de España" : RNE société marchande espagnole financée à 100% par les impôts recueillis par l'Etat espagnol Monarco-Fasciste et à son service chargé de la gestion directe du service de radiodiffusion en Espagne. Créé en 1937, en pleine Guerre Civile au service des fascistes, son premier émetteur d'une puissance de 20 kW, de la marque "Telefunken" a été un cadeau de l'Allemagne Nazie au Nouvel État Franquiste.