GAL CARCÉRAL
AVEC PROGRAMME D'EXTERMINATION LENTE EN PRISON
RÉALISÉ PAR L'ÉTAT ESPAGNOL
“Il n'y a pas eu de Transition
mais des fosses communes, la crise capitaliste,
le Monument Fasciste de "El Valle de los Caídos" (1), des Juges corrompu(e)s...” (Arantza. EH.)
(29 Mars 2012. Catalunya) Répression "Prison du Dedans-Prison du Dehors" de l'État espagnol contre la Lutte des Exploité-e-s
Note. (1) "La Vallée de ceux qui sont tombés" Monument glorifiant le Fascisme où le dictateur franquiste : Francisco Franco et le Falangiste : Diego de Rivera ont été enterrés. Toujours considéré aujourd'hui comme Patrimoine national de l'État espagnol, il a été construit durant 20 ans par des centaines de milliers de prisonnier(ère)s politiques travailleurs forcés et sur leurs cadavres de 1940 à 1958. Ce monument fasciste s'est élevé sur la mort de 27.000 d'entre eux durant sa construction...
AGRESSION CONTRE LA PRISONNIÈRE POLITIQUE COMMUNISTE ARANTZA DÍAZ VILLAR
(25.08.2012) Ce samedi 25 Août 2012, dans la prison de Brieva (Ávila) : Arantza Díaz Villar, prisonnière politique du PCE(r) originaire de Gasteiz (Pays Basque) a souffert d'une sérieuse agression qui lui a provoqué plusieurs hématomes, de nombreux coups et deux contusions extrêmement fortes au bras droit. La personne qui l'a agressée est une prisonnière de Droit commun dont la violence a déjà été dénoncée de façon répétée par les prisonnières politiques de la prison de Brieva du fait de ses provocations permanentes et de ses menaces de mort réitérées contre plusieurs d'entre elles dont y compris le cas dénoncé publiquement des menaces de mort à l'encontre de la militante des GRAPO : Marijose Baños Andujar .
Les prisonnières révolutionnaires ont déjà réalisé des protestations et des écrits pour dénoncer cette situation mais, malgré cela, la Direction de la Prison continue à maintenir la détenue provocatrice dans les mêmes Modules : cette agression ou une autre était donc ainsi prévisible, cela n'était plus qu'une question de temps et d'opportunité.
Ce samedi matin, dans les douches, cette individue a commencé à insulter Arantza laquelle lui a seulement répliqué la connaître déjà et de la laisser en paix. La prisonnière de Droit commun a pris un manche à balai et elle a commencé à frapper sauvagement Arantza avec une telle intensité et aversion qu'elle a rompu le manche sous les coups donnés contre Arantza. Cette dernière a réussi à attraper une chaise pour se défendre et seule l'apparition d'autres prisonnières sociales (dûe aux cris d'Arantza) a permis de parvenir à réduire la portée de la violence de l'agresseure jusqu'à faire cesser sa volée de coups extrêmements violents.
FRANCO et Compagnie... Jusqu'à quand ?
L'arrivée d'une gardienne de prison et du chef de service est venue parachever la tâche car, selon Arantza, elles leur ont annoncé que «L'agression s'étant réalisée sans témoins, la part de châtiment concerne les deux !»... Après son passage par l'infirmerie avec l'élaboration d'un constat médical de lésions, Arantza a eu une visite d'amis au parloir et ceux-ci sont restés stupéfaits de la virulence des blessures du bras gauche avec la présence de 2 hématomes et d'autres symptômes indiquant la gravité des coups reçus. Nous exigeons la séparation immédiate d'avec les prisonnières révolutionnaires de cette prisonnière de Droit commun qui provoque et agresse sans cesse.
(31.08.2012) Les choses dans la Prison de Brieva ne se sont pas normalisées, loin de là. La prisonnière qui agresse continue de le faire dans les mêmes Modules et elle tente de semer la zizanie parmi d'autres prisonnières sociales pour qu'elles agressent les prisonnières politiques. Une nouvelle fois, nous exigeons de la Direction de la Prison qu'elle sépare cette provocatrice des prisonnières révolutionnaires.
Bon... La cour de ma maison est "particulière" quand il pleut elle se mouille...
Continuons ! Comme les autres !
FACE À L'AGRESSION, MESSAGES DE SOLIDARITÉ INTERNATIONALISTE :
- (B. et G. Italie) : “Toute notre Solidarité et tendresse"
- (Galiza) : “Nous enverrons des cartes à Arantza, en protestation face à cette agression et au consentement de la Direction de la prison de Brieva relatif à ces provocations"
- (D. Euskal Herria) : “Nous ne pouvons pas permettre ce type d'actions fascistes contre les prisonniers et prisonnières politiques"
- (Alex) : “Réenvoyé et diffusé à tout endroits à ma portée. Salut et Amnistie ! ★"
- (B.) : “Traduit dans différentes langues et diffusé dans des pages internationales"
- (Madrid) : "Les raisons ne manquent pas. Dans une assemblée de l'Okupa, en parlant des prisonnier(ère)s, suite à la dénonciation du SRI : nous avons débattu sur les coups reçus par Arantza Díaz. Soudain une personne lance : «...mais ce sont des communistes !», comme si c'était un péché, merde !!! Un bon débat a eu lieu, et le "puriste" a du baisser les oreilles. Nous avons mis la dénonciation du cas de cette prisonnière et sa photographie sur le panneau du bistrot."
- (Elena) "Permettre les agressions contre les prisonnier(ère)s politiques relèverait aussi de la Raison d'État ? J'ai envoyé une carte postale à Arantza, j'espère qu'on la lui donnera."
(29 Mars 2012. Catalunya) Répression "Prison du Dedans-Prison du Dehors"
de l'État espagnol contre la Lutte des Exploité-e-s
Depuis les prisons de l'État Allemand : lettre du prisonnier Antifasciste allemand : THOMAS MEYER-FALK (En Isolement durant 11 ans jusqu'en Mai 2007, depuis 16 ans en prison) à la prisonnière politique communiste Arantza Diaz.
"(Thomas. 6 Juillet 2012) : Salut, chère Arantza ! Merci beaucoup pour la belle photo et tes aimables saluts que j'ai reçu récemment. J'espère que tu vas bien et toujours en Résistance. Je te joins un article de Mai que j'ai écris et qu'une compagne a traduit en espagnol. Je te souhaite le meilleur et beaucoup de force ! Il(elle)s enchaîneront nos pieds mais jamais notre coeur et nos esprits ! Je t'embrasse"
(2012. Grèce) Répression "Prison du Dedans-Prison du Dehors"
de l'État grec contre la Lutte des Exploité-e-s
Prisonnier politique du PCE(r)
A coups d'Obscurité :
c'est le silence acéré qui
cache dans ses recoins le sursaut
et le cri qui rompt le sang oublié
dans les murs des cellules de prison.
C'est le gardien de prison surveillant les ombres du jour
et nos vols au ras des rêves,
cherchant à faire bouger les fondations.
Ce sont 20 pas dans la cour
et ici la prison se prolonge
par un tunnel insondable
qui tend l'Isolement et la Menace
qui planent dans les airs,
en les grillageant avec son agression métallique,
en niant la caresse dans les yeux
du bleu chaud du ciel et du vol des oiseaux.
C'est le plomb de l'Incertitude
sur le futur de ces modestes vers
dans les doigts de l'Inquisiteur
et la Vérité en chair et en os qui vit en s'asfixiant
et en demandant de la lumière et de l'oxygène.
implacable comme de la chaux vive dans les cours,
les consciences et les racines de notre Mémoire,
cherchant à assécher les regards dans l'horizon.
Mais dans ce puits inhumain
on voit aussi face à face,
sans nuances ni artifices
les yeux rouges de la Haine de l'Humain
et ceux de cet océan clair et fier de la Résistance.
Et ici, Résister c'est le poings ferme
et la tranchée de la Dignité toujours alerte,
c'est sentir beaucoup plus loin que notre blessure
c'est le pain et l'air vital
qui alimente et agrandit l'âme.
Résister ici, c'est l'Arme et la chanson
avec une fenêtre de couleurs dans les ténèbres.
NOTE.
(1) FIES (Ficheros de Internos de Especial Seguimiento) : Régime Spécial de Haute Sécurité destiné aux prisonnier(ère)s politiques (sans reconnaissance de leur condition de militant(e)s incarcéré(e)s pour leurs idées et actes politiques conséquent(e)s...) et aux prisonnier(ère)s sociaux en Lutte collective contre le Système répressif (fruit d'une analyse de Classe) passant ainsi à un niveau politique.
(29 Mars 2012. Asturies) Répression "Prison du Dedans-Prison du Dehors"
de l'État espagnol contre la Lutte des Exploité-e-s
LETTRE DE XAIME SIMON QUINTELA,
PRISONNIER POLITIQUE DES GRAPO
EN GRÊVE DE LA FAIM TOUT LES VENDREDIS
(18.07.2012. Prison d'Herrera de la Mancha). “ (...) Je fais la Grève de la Faim tout les vendredis. Je n'ai envoyé aucun requête à aucun Juge car je pense que les Tribunaux sont des Tribunaux d'Exception. Que ce soit le Tribunal Constitutionnel, le Tribunal Suprême ou le Juge Central de Surveillance Pénitentiaire : tous légalisent la politique répressive contre les prisonnier(ère)s gravement malades et ceux/celles qui ont accompli déjà les ¾ de leur condamnation. Mes protestations vont à l'encontre de la permanence en prison des prisonnier(ère)s gravement malades et de ceux/celles qui ont déjà accompli les ¾ de leurs peines, contre la "Doctrine Parot" (prison à vie) et les Tribunaux d'Exception (Tribunal Constitutionnel, Tribunal Suprême et Juge Central de Surveillance Pénitentiaire...). Et ma revendication est pour une véritable Amnistie (Totale) et pour les pleines Libertés politiques. Selon moi, le problème ce n'est pas la Prison d'Herrera, par exemple, ni sa politique répressive : dans une plus ou moins grande mesure c'est un problème commun à toutes les prisons car toutes et chacune d'entre elles, avec leurs caractéristiques propres, nous soumettent au même Régime de vie Répressif, Inhumain, Vexatoire, Violateur des Droits et Libertés, exerçant le Chantage, etc... Je suis en prison depuis 27 ans et demi consécutifs. Je suis tombé en prison en 1985 (je n'avais pas encore 25 ans) et depuis cette année-là, je n'ai pas vu la rue. Ils me disent que la date de sortie est prévue pour le 31 décembre 2014. Touchons du bois puisque c'est censé être l'heure de toucher le Dehors…”
BIOGRAPHIE DE XAIME SIMON QUINTELA,
PRISONNIER POLITIQUE DES GRAPO
EN PRISON DEPUIS 10.000 JOURS (27 ANS 1/2)
On pourrait dire qu'avec ses 30 ans de condamnation : Xaime “Moreno” passera toute une vie en prison mais ce serait inexact car il s'agit une vie entière avec 6 années d'une autre vie (car quand il a été détenu et incarcéré : il avait alors 24 ans). C'est étrange... mais cela ne l'est qu'en apparence. Non. Non, ces hommes et ces femmes qui se sont consacré à la vie révolutionnaire n'ont pas 7 vies comme les chats, non. Mais les Appareils de l'État espagnol soigneux de leur propre santé se sont dit : "On ne sait jamais !" et ils ont établi la Perpétuité dans l'accomplissement des condamnations pour tou(te)s les prisonnier(ère)s politiques.
30 années de prison pour les condamné(e)s par le vieux Code Pénal : 40 ans pour tou(te)s ceux/celles qui sont condamné(e)s sous la Réforme du Code Pénal de 2003 : et comme, en plus, des prisonnier(ère)s gravement malades et/ou avec des maladies incurables sont maintenu(e)s en prison (c'est le cas de María José Baños : prisonnière politique des GRAPO, de Carmen Muñoz Martínez : prisonnière politique des PCE(r), de Manuel Arango Riego : prisonnier politique PCE(r), de Manuel Pérez Martínez : prisonnier politique du PCE(r), d'Isabel Aparicio : prisonnière politique du PCE(r), de Laureano Ortega : prisonnier politique des GRAPO, d'Enrike Kuadra Etxeandia : prisonnier politique des GRAPO et des 14 prisonnier(ère)s politiques basques malades) : tout cela sert à ce que la population travailleuse de ce pays dans lequel nous vivons puisse se faire une idée fidèle de la teneur morale de ceux/celles qui se consacrent à gérer leurs destins politique, économique et social.
Et il dépend seulement du peuple travailleur de décider combien de temps cette situation générale va perdurer (manque total de Libertés politiques, montée du chômage et baisse des salaires, coût élevé de la vie, etc.) sans arracher au Régime d'authentiques améliorations dans ses conditions de vie... et de le jeter définitivement à la poubelle de l'Histoire.
(Février 2012. Valencia) Répression "Prison du Dedans-Prison du Dehors"
de l'État espagnol contre la Lutte des étudiant-e-s Exploité-e-s en Lutte.
LETTRE D'ISABEL APARICIO SANCHEZ,
PRISONNIÈRE POLITIQUE DU PCE(r)
NON AU REPENTIR ET AU "CONTRAT DE RÉINSERTION" : "JE NE SIGNE PAS !"
(16 Juillet 2012. Prison de Zuera à Zaragoza, Module n°13) : “Mes ami(e)s, je suis en train de vous écrire depuis ce Centre Pénitentiaire parce que "Madrid" [une façon de faire référence aux Institutions Pénitentiaires] a décidé que ce sera ma nouvelle destination carcérale et celle de Manolo [Arango Riego, prisonnier politique du PCE(r) et son compagnon].
Tout indique que je passerai au moins l'été ici dans ce conglomérat de ciment et de barreaux, comme tant d'autres prisons car elles sont toutes taillées sur le même patron, à cheval entre les provinces de Huesca et Zaragoza; pour arriver là, en venant de Madrid, il faut entrer à Huesca, tourner à Zaragoza et, immédiatement, la prison est là à environ 17 km de Zuera qui est une localité très proche : son nom vient de là.
(2011. Prison de Brieva) Les prisonnières politiques :
Isabelle, Concha et Arantza
Ce 24 juillet 2012 : je suis sortie de la prison de Brieva, juste le temps pour eux de préparer les choses pour m'envoyer à la prison de Soto durant le 1er trajet après que l'ophtalmologue m'ait confirmée le bon état de mon oeil opéré et qu'elle me délivre une autorisation de sortie. À la prison de Soto, j'ai eu de la chance parce que j'ai dû attendre seulement 4 jours et le 28 juillet, j'étais déjà sur le chemin du retour jusqu'ici. Je dis que j'ai eu de la chance pour 2 raisons : la 1ère c'est parce que la prison de Soto del Real est un "puit" duquel personne ne sait quand on en sort et les conduites pour celles-ci se réalisent tout les 15 jours au minimum; et la 2ème raison c'est que mon arrivée en Juillet 2012 aurait pu beaucoup compliquer le fait d'avoir des parloirs en Juillet avec Manolo car il faut les demander à la fin du mois antérieur.
Quand je suis arrivée au Module, le seul existant destiné aux femmes, j'ai jeté un coup d'oeil et j'ai parfaitement vu ce que c'était. Un fonctionnaire s'est mis à me chercher une cellule et pour éviter qu'il se casse trop la tête, je lui ai dit que je suis une FIES-3 (1) et, comme ici, soit parce qu'ils soutiennent le fait que nous devons rester seul(e)s dans le taudis (Manolo est lui aussi maintenu seul en cellule parce qu'il est "terroriste") soit parce qu'ils ont vu mes cheveux blancs et qu'ils se sont dit "voyons un peu qui est à la hauteur de ses années" : le fait est que le fameux lieu m'a été "épargné" pour avoir refusé de me soumettre.
Peu de temps après, une fonctionnaire m'appelle pour me dire que je me trouvais dans un Module de Respect (je l'ai vu tout de suite en arrivant, en jetant seulement un coup d'oeil) et si j'allais signer le contrat. Le fameux contrat ! Les fameux "bénéfices" pénitentiaires ! D'après eux/elles, ici c'est obligatoire ce qu'évidemment je savais déjà. Dans la majeure partie des prisons de l'État : il existe uniquement 1 Module de femmes qui, invariablement, porte le ruban de "Respect"... Moi, je dirais plutôt de "Rire jaune" parce qu'il soit grand ou petit : tout simplement ça ne lui va pas. Le fait d'avoir passé 3 ans dans Module qui N'EST PAS de "Respect" m'a donné une connaissance de ceux-ci (à la Prison de Topas, c'était pareil) qui me permet d'affirmer qu'ils sont une version "light" [allégée] du fameux Module des Conflictuelles de la Prison de Brieva où j'ai passé ces 3 dernières années par ma volonté propre ou, autrement dit, du fait de refuser de signer le non moins fameux Contrat de la Réinsertion. Ce qui dans notre cas, celui des prisonnier(ère)s politiques- est la porte pour s'enfoncer dans le chemin du Repentir.
Mais le plus curieux, c'est qu'ici -contrairement à ce qui arrive dans d'autres prisons y compris dans celle de Brieva-, de nombreuses "vanités" s'usent et le Contrat est ainsi devenu obligatoire : une chose devenue comme l'emblême de la "Maison" depuis qu'elle a été élue avec celles de Villabona et de Logroño comme prison d'essai pour la Voie du Repentir connue sous le nom de "Via Langraiz" [Voie Langraiz].
Et le comble c'est qu'il est totalement illégal d'obliger quelqu'un d'être dans un Module de "Respect" mais vous m'avez ici, par l'oeuvre des Institutions Pénitentiaires qui n'ont pas dû trouver une autre prison meilleure où nous rassembler Manolo et moi pour accomplir l'Arrêt du J.V.P [Juge de Vigilance Pénitentiaire] disant que nous avons le Droit de communiquer en personne et non pas par téléphone ou par lettre comme jusqu'à présent. Évidemment, dans le bureau du Juge : j'ai signé l'Arrêt disant que les Institutions Pénitentiaires doivent mettre en oeuvre tout les moyens pour le réaliser dans un délai le plus court possible. Et jusqu'à ce que cela soit rendu effectif : 8 mois sont passés durant lesquels j'ai dû batailler pour l'obtenir et en allant jusqu'à faire savoir au Juge que soit il intervenait pour faire en sorte d'accomplir ce qu'il avait signé, soit il s'exposait à un délit de prévarication.
(11.02.2012. Madrid) Répression "Prison du Dedans-Prison du Dehors"
de l'État espagnol contre la Lutte des Exploité-e-s
Voilà, c'est comme ça que ça s'est passé le 1er jour. Il était déjà 18h, la fonctionnaire n'a rien dit à mon : «JE NE VAIS RIEN SIGNER», en fin de compte ce n'était pas son travail. La personne compétente pour cela, l'éducateur, est arrivé le lendemain matin pour poser en face de moi le bout de papier et l'Avis relatif au fait qu'ici c'est comme les lentilles : «Soit tu signes, soit nous te jetons» comme cela est déjà arrivé à Iolanda Fernández Caparrós [Prisonnière politique du PCE(r)]. Quand je lui ai dit : «JE NE SIGNE PAS», la question a aussitôt surgit : «Pourquoi Madrid t'a envoyée ici ?». Excellente question mais c'est Madrid qui a la réponse et pas moi. Moi, je sais seulement qu'ils sont obligés de nous rassembler, Manolo et moi, dans une même prison. Je sais seulement que pour nous, cette prison revient au même que n'importe qu'elle autre; je sais seulement que notre Collectif de prisonnier(ère)s politiques n'a pas comme revendication de demander que chacun/e soit dans la prison qui le/la rapproche le plus de "chez lui/elle". Notre Collectif a une revendication claire : la Réunification dans 1 ou 2 prisons de tout(e)s les militant(e)s prisonnier(ère)s du PCE(r) et des GRAPO.
Et, évidemment, l'éducateur était dans l'obligation d'informer Madrid de mon refus. Mais bien-sûr ! Qu'il les informe de cela et de notre revendication répétée maintes et maintes fois ! «Madrid (fameuse et curieuse façon qu'il(elle)s ont d'appeler les Institutions Pénitentiaires) décidera». Bien, c'est évident : qu'il décide ce qu'il veut, qu'on me largue d'ici dans quelques mois s'il(elle)s le veulent : qu'on m'envoie en prison ! Dans ce cas, s'ils prennent cette voie, ils devront envoyer Manolo, avant ou après, car l'Arrêt du Juge continue d'être là, signé et il doit être accompli. Les chefs de la Répression peuvent décider ce qu'il(elle)s veulent, mais nous : Manolo et moi, avons la capacité et le Pouvoir de décision et celui-ci n'est précisément pas de choisir leur Voie échouée du Repentir. Les Fascistes n'ont même pas réussi ça.
Bon, le fait est que Manolo et moi, nous avons déjà eu 2 visites : une au parloir et une autre en vis-à-vis et que l'éducateur est revenu (2 semaines venaient juste de passer) pour me présenter une autre fois le fameux papier du "Respect". La Direction Carcérale a dû penser que dans mon cas (ici, il y a des femmes très tranquilles qui ont déjà fait plusieurs mois sans signer), c'était un temps suffisant pour la réflexion. De telle sorte que, malgré le fait qu'il y a des choses que je n'aime pas répéter, une fois qu'il est arrivé, j'ai dû une nouvelle fois dire : «NON». Et comme il avait déjà dû regarder tout ce qui concernait son numéro face à moi : il m'a demandé quand j'avais été classée en tant que prisonnière. «Et moi qu'est-ce que j'en sais, je ne le sais même pas et cela ne me préoccupe pas !». Cela oui, je le savais, en Juin : ce qui signifie que dans 6 mois on me classera de nouveau et “Madrid” décidera s'ils continuent à me garder ici ou s'ils m'envoient dans une autre prison.
Autrement dit, c'est pour ça que je vous dis que je passerai l'été ici. Bien-sûr, ils pouvaient déjà au passage me mettre le 1er degré [de dangerosité], car je n'ai pas besoin d'autant d'heures de cour ni de manger du Module; que cela leur plaise ou non et malgré les 1.000 entraves qu'on nous met et leurs plans pour faire plier nos consciences et notre engagement de militant(e)s communistes, nos vies c'est nous-mêmes qui les organisons comme nous l'entendons, bien que nous soyons chacun/e dans une prison isolé(e)s du reste de nos Camarades.
Attention !!! Cet homme est un danger
Aujourd'hui, nous avons réussi à rompre en partie cet isolement et dans cette prison nous sommes 2 militant/es du Parti qui, en plus de pouvoir nous embrasser après 5 années, formons un collectif, petit.. oui ! mais un collectif avec un même objectif : continuer la Lutte contre ce Système qui apporte seulement la Douleur, la Faim, la Misère, l'Exploitation, l'Inculture, la Répression et la Mort pour l'immense majorité du peuple; un Système qui a lancé aux ouvrier(ère)s et à tou(te)s les travailleur(euse)s la Déclaration de Guerre avec les dernières mesures économiques et par conséquent politiques qui vont diriger cet État; une Guerre qui va être à mort parce que : soit ces millions de travailleur(euse)s se laissent mourir jusque par des maladies erradiquées depuis de nombreuses années et qui reviennent s'étendre comme des fléaux, soit ces millions de travailleur(euse)s se lancent dans la Lutte à mort pour en finir avec ce Système aussi caduque que décrépit. Il n'a pas d'autre issue : «S'il n'y a pas de charbon, il y aura la Révolution» ont dit les Mineurs; «S'il n'y a pas d'éducation, il y aura la Révolution», ont dit les étudiant(e)s; «S'il n'y a pas de travail, il y aura la Révolution». Contre la Répression : Révolution ! Contre la faim : Révolution ! Contre l'Inculture : Révolution ! Contre les banques, les monopoles, la guerre : Révolution ! Parce que Oui, il y a un Futur : la Révolution !
(2012) Répression "Prison du Dedans-Prison du Dehors"
de l'État français contre la Lutte des Exploité-e-s
Et après ce cri de Révolution, je devrais presque être en train d'achever cette lettre; en réalité, ce serait un bon final pour celle-ci mais comme il me reste quelques petites choses à commenter et parce que l'Amour est l'un des composants de la Révolution, parlons d'Amour ! Manolo est dans un Module normal, pas celui des prisonniers qualifiés de "conflictuels", comme s'il ne l'était pas; il est l'unique prisonnier politique de ce Module, les basques sont dans un autre. Par rapport à la Prison d'Aranjuez, ses conditions de vie ont empiré de plusieurs façons. D'une part, il a moins de tranquilité pour étudier et pour écrire, en définitive, pour travailler. De plus, dans cette prison, tu peux seulement rester dans la cellule durant l'après-midi, les samedis et les dimanches; heureusement, ils lui ont permis d'avoir une lampe dans la cellule pour pouvoir étudier la nuit bien qu'il ait dû acheter le modèle de lampe autorisé dans cette prison (celle qu'il a emporté de la Prison d'Aranjuez est resté en dépôt car elle ne répond pas aux "normes" de cette "maison", question de Sécurité, disent-ils); d'autre part, quant au thème médical, ici, il doit acheter par commande une partie des médicaments pour la sciatique qui lui étaient donné dans la Prison d'Aranjuez : le commerce c'est le commerce... Et il ne lui reste pas d'autre solution s'il ne veut pas marcher plié en quatre parce qu'ici il n'y a pas de physiothérapeute : ce "service" existe seulement dans la Prison d'Aranjuez c'est la seule de tout l'État qui en a un.
Appel à l'organisation pour l'Insurrection
de la Classe ouvrière et des prolétaires
Pour l'instant, il n'a pas eu d'attaque de sciatique dans cette prison mais même ainsi, droit, ce qu'on appelle droit : il ne marche pas. Mais ce qui m'a le plus attiré l'attention ce sont ses yeux : ils sont dans un tel mauvais état que cela me fait peur. Ils ne l'ont pas sorti à l'ophtalmologue, vous savez que les choses de l'Hôpital vont lentement et le médecin de la prison lui a dit ainsi, "au hasard", que ce ne sont pas des cataractes sinon un virus et il lui a prescrit du collyre à gogo... Jusqu'à quand ?
Pour le reste, comme toujours, il a toute ses facultés : sa capacité de travail et sa volonté n'ont absolumment pas diminuées, au contraire. À 63 ans, il continue d'étudier à l'UNED [Université Nationale d'Éducation à Distance], cette année, il commence le 5° d'Histoire; il continue d'écrire et de faire des dessins. Dans un acte réalisé à A Coruña [en Galiza] avec 4 mineurs en Lutte (donnez-leur tout le soutien au nom du Mouvement de Solidarité avec les prisonnier(ère)s politiques) un dessin de Manolo sur la Lutte des mineurs leur a été remis. Le fait est que ce dessin est allé jusqu'à la télé car les Luttes des mineurs ont une grande répercution médiatique.
(Juillet 2012. Madrid) Répression "Prison du Dedans-Prison du Dehors"
de l'État espagnol contre la Lutte des Exploité-e-s.
Manifestation et Grève Générale des Mineurs.
À part tout cela, je peux te raconter que, pour moi, Manolo continue d'être toujours aussi beau. Nous avons 4 communications par mois : 2 par visite en parloir d'une ½ heure et 2 autres en vis-à-vis de 2 heures chacun. La 1ère communication a été réalisée en parloir au travers de vitres et il est arrivé une chose normale après tellement d'années sans avoir eu un moment face à face pour parler et tellement de choses à nous dire... et voilà, nous nous sommes bousculés l'un et l'autre pour parler.
Lors des communications suivantes, tout a pris un autre rythme, le rythme de toujours parce que je me suis rendu compte que c'est comme si ces 5 années de séparation imposées ne l'avaient pas été, comme s'il n'existait pas de lacunes ni même de parenthèse.
(2 octobre 2010. Stuttgart, Allemagne)
Répression "Prison du Dedans-Prison du Dehors" de l'État allemand
contre la Lutte des Exploité-e-s.
Manifestation contre un projet ferroviaire.
Il semble qu'une seule chose a changée : avant, je ne portais pas de lunettes mais pour récupérer mon image il doit se conformer au fait que je doive mettre les lunettes pour voir de près; oui, celles qui sont vertes, selon le "plan grenouille" Gustavo ! Et bien, pour lui, elles sont merveilleuses. Ce que peut faire l'Amour...
Je vais m'inscrire à l'UNED, il me semble que c'est le moment, non pas de continuer en Histoire : cela ne me plaît pas sinon de prendre une autre matière qui m'inspire : l'Antropologie. Avant qu'elle soit mise dehors une putain de bonne fois pour toutes, je demanderai à Carmen López Anguita [prisonnière politique du PCE(r)] de m'envoyer toutes les notes car c'est ce qu'elle a étudié. Bon, pour cette lettre, ça va. Savourez les vacances si vous le pouvez car la Lutte est longue et il faut aussi prendre un peu d'air relaxant pour continuer dans les brèches. Une montagne de baisers et de calins."
NOTE. (1) FIES-3 : Le Régime Carcéral de l'État espagnol qualifie les prisonnier(ère)s politiques "d'interné(e)s". Voici les différentes catégories de prisonnier(ère)s, selon les termes des Institutions Pénitentiaires elles-mêmes : FIES 1 CD (Contrôle Direct) Prisonnier(ère)s considéré(e)s très dangereux/euses, conflictuel(le)s et agressif(ve)s qui ont été les protagonistes d'altérations très graves du Régime carcéral au sein de la prison ou des transféré(e)s mettant en danger la vie ou l'intégrité des fonctionnaires, Autorités, autres interné(e)s ou du personnel n'appartenant pas à l'institution. FIES 2 DO (Délinquance organisée) Personnes condamnées ou accusées d'appartenir ou de collaborer à des organisations délictueuses nationales ou étrangères dont la finalité est l'obtention de bénéfices économiques. Par exemple, le narcotrafic, le blanchiment d'argent ou le trafic des personnes. [Finalement, le Capitalisme en tant que tel, la totalité des Appareils de l'État espagnol capitaliste-monopoliste autrement dit Impérialiste devraient être invalidé et l'ensemble des personnes impliqué(e)s -du PSOE au PP, via une multitude de Partis collaborateurs et de "syndicats" marchands d'ouvrier(ère)s- devraient être déjà en prison!]. FIES 3 BA (Bandes Armées) Tout(e)s ceux/celles qui appartiennent à une bande armée ou à des groupes terroristes et incarcéré(e)s pour être en lien avec ces groupes. FIES 4 FS (Forces de Sécurité et Fonctionnaires). Reclus(e)s qui ont été [???] membres des Forces de Sécurité ou du Système Pénitentiaire. Dans ce cas, le Régime F.I.E.S leur est appliqué pour les protéger du reste des prisonnier(ère)s et éviter des conflits ou des agressions [En fait, un Régime de Luxe où la peine en "prison" est quasi inexistante voire annulée et les fonctions MAINTENUES voire PROMUES]. FIES 5 CE (Caractéristiques Spéciales). Cette catégorie regroupe toute sorte d'interné(e)s : la délinquance de Droit commun de type international; les auteur(e)s de délits très graves qui ont généré une importante alarme sociale; les reclus/es appartenant ou lié(e)s à des groupes violents à caractère raciste ou xénophobe [??? en réalité, ceux/celles-ci, les Fascistes, sont promu(e)s!!!]; les interné(e)s qui sans être accusé(e)s ou condamné(e)s pour terrorisme islamiste sont connus pour leur fanatisme radical analogue à l'idéologie terroriste [s'agirait-il du Communisme et de l'Antifascisme qualifiés ainsi... sans les nommer???] ou pour diriger ou intégrer des groupes de pression ou de recrutement dans le Centre Pénitentiaire; les interné(e)s condamné(e)s par le Tribunal Pénal International et ceux/celles qui ont collaboré avec la Justice contre des bandes terroristes ou d'autres organisations criminelles [dont les fameux repenti(e)s...].
(6 octobre 2011. Chili) Répression "Prison du Dedans-Prison du Dehors"
de l'État chilien contre les étudiant-e-s Exploité-e-s en Lutte
rendant hommage à la Journée du Jeune Combattant-e
MARCOS MARTIN PONCE,
PRISONNIER POLITIQUE DES GRAPO
LUTTES EN PRISON : EN GRÈVE DE LA FAIM
"Ce 22 Août 2012 : j"ai reçu un appel de Marcos Martín Ponce, prisonnier politique des GRAPO qui est en attente, depuis je ne sais combien de jours, des maigres nouvelles qui parviennent en prison. Il semblerait que le Système de communication "ait choisi de ne pas fonctionner". Il est triste que les prisonnier(ères) puissent s'informer d'un façon sûre et rapide uniquement au travers d'appels téléphoniques ou de lettres... Marcos commence une Grève de la Faim, je cite littéralement ses paroles : «Si la pression augmente, la Solidarité augmente...». Hier, j'ai parlé avec Israel Torralba Blanco, prisonnier politique des GRAPO et il m'a dit avoir décidé de réaliser des journées de jeûne (pas de Grève de la Faim) parce qu'il prend des médicaments pour son problème de sciatique. Selon ce qu'il m'a dit : Israel Clemente López est lui aussi en Grève de la Faim depuis quelques jours. Un salut. LIBERTÉ POUR LES PRISONNIER(ÈRE)S POLITIQUES MALADES ! LIBERTÉ POUR TOU(TE)S LES PRISONNIER(ÈRE)S POLITIQUES !"
(14.08.2012) Grève de la Faim de Solidarité de plusieurs prisonnier(ère)s politiques du Collectif du PCE(r), des GRAPO exigeant la liberté immédiate du prisonnier politique basque en phase terminale d'un cancer : Iosu Uribetxeberria. Ces jours-ci, Iosu est harcelé par la Ertzaintza dans sa chambre d'Hôpital à Donostia [Où il reçoit des soins intensifs]. Déjà 240 prisonnier(ère)s basques sont en lutte dont beaucoup d'entre eux/elles sont en Grève de la Faim. D'autres refusent de sortir de leurs cellules, de manger les repas de la prison, réalisent des rassemblements et envoient des cartes au Ministère de l'Intérieur de l'État espagnol.
(Février 2012. Valencia) Répression "Prison du Dedans-Prison du Dehors"
de l'État espagnol contre la Lutte des étudiant-e-s Exploité-e-s en Lutte.
LETTRE DE MARCOS MARTÍN PONCE,
PRISONNIER POLITIQUE DES GRAPO
RÉFLEXIONS SUR LE 15-M ET LA RÉPRESSION
Les barreaux de prison ne feront pas taire la vérité !
"(13.05.2012. Prison de Sevilla 2, Morón de la Frontera). Hier les 1ères manifestations pour le 1er anniversaire du 15-M ont commencé. A Madrid, depuis longtemps, la place Puerta del Sol s'est remplie comme bien d'autres places et rues adjacentes. Avec le peu que j'ai pu capter depuis la télé, je pense que la participation sociale dans ces protestations a réussi à se maintenir et augmenter grâce au travail qui doit être fait dans les Assemblées de Quartier. Au cours de cette année écoulée, très certainement, plus et de meilleures perspectives ont dû s'ouvrir dans beaucoup de fronts : les expulsions ont augmenté en passant à presque 300 par jour associé au fait que la frustration et la rage des gens s'accroîssent de façon accélérée; de même, des alternatives assez créatives sur le terrain de la Désobéissance Civile ont surgi dont les exemples les plus clairs sont les milliers de personnes qui refusent (et qui en plus le revendiquent) de payer les transports publics ou les autoroutes : une chose impensable à peine 1 an auparavant; il faut signaler les sabotages dans le métro qui ont fait perdre des millions aux entreprises de transports.
Affiche soviétique de 1933 :
"Que vive la Révolution d'Octobre partout dans le monde !"
D'autre part, on nous donne très rarement l'information qu'il y a 30 manifestations quotidiennes en Espagne. Et ce n'est pas pour rien à cause du coup de sabre donné par l'État espagnol dans les Droits et les Libertés de vastes secteurs de la population : ce n'est pas une chose exclusive du Gouvernement qui est un simple exécuteur des dictats de l'Oligarchie financière. Il serait très difficile de se mettre à énumérer ici toutes ces initiatives qui se sont développées en défense de la santé, de l'enseignement, des relations de travail, de l'autogestion et de la Solidarité entre voisins tellement brisées qu'elles en étaient restées sous l'influence de l'idéologie néolibérale bourgeoise que l'État avait pris un soin énorme de diffuser quotidiennement depuis les Monopoles médiatiques.
Ainsi, en elles-mêmes, séparées les unes des autres, il est possible de ne pas accorder de l'importance aux manifestations, mais prises dans leur ensemble et en jetant un coup d'oeil sur quelques années en arrière : il ne serait pas juste, ni objectif, de ne pas se rendre compte qu'un processus a commencé dans lequel la société vermoulue est en train de s'enlever toute sa poussière et de sortir d'une dégradante régression sociale pour récupérer peu à peu des espaces et des méthodes d'Organisation populaire et solidaire. En soi, ce seul fait est déjà positif.
Lutte de Classe : ce sont NOS chaînes, ce sont VOS chaînes
Je suis conscient d'avoir tendance à voir la bouteille à moitié pleine, malgré le fait qu'au cours de cette année de "commencement" du processus évolutif social précédemment mentionné : il est évident que les tares "pacificatrices" et les tendances à la Légalité promues par les syndicats-marchand(e)s d'ouvrier(ère)s et les salarié(e)s du Capital ont été une "chanson" qui a plombé une évolution plus radicale et combative de ce processus. Mais la réalité est têtue et elle nous montre jour après jour que la crise systématique du Capitalisme accélère sa chute et qu'avec celle-ci les véritables formes de la politique d'imposition Fasciste sortent à la lumière du jour, lesquelles ne sont pas autre chose que les cartes posées sur la table des intentions de la Bourgeoisie visant à faire payer à la Classe ouvrière tout le poids de la chute de son Système. C'est ainsi qu'il ne se passe pas une semaine sans que de nouvelles mesures ne soient adoptées pour réduire les droits et les libertés des citoyen(ne)s tout en adoptant toute une série d'autres mesures qui tentent d'empêcher la réaction et la Résistance des secteurs populaires qui tendent à s'organiser.
(31 Mars 2012. Chili) Répression "Prison du Dedans-Prison du Dehors"
de l'État chilien contre la Lutte des étudiant-e-s Exploité-e-s en Lutte
La Bourgeoisie réagit elle aussi au processus social évolutif mais dans le sens d'une Régression Fasciste qui requiert de prendre des «mesures préventives». Les membres de la Bourgeoisie disent que «Toute personne offrant une Résistance active ou passive face aux ordres de la Police sera accusé/e de désobéissance ou/et d'attentat à l'Autorité» ou «Toute personne qui appelle à réaliser une manifestation qui se termine par des altercations sera accusée d'Association Illégale et pourra être incarcérée durant 6 ans». C'est ainsi que continue de se refermer le cercle qui a commencé avec l'intention de Légaliser le Terrorisme d'État avec le Gouvernement d'AZNAR(1).
(29 Mars 2012. Catalunya) Répression "Prison du Dedans-Prison du Dehors"
de l'État espagnol contre la Lutte des Exploité-e-s
Le fait est que la Police a le champ libre absolument sur TOUT. Sans aller plus loin, le Commissaire Général de Coordination Territoriale des Mossos d'Escuadra (2) lui-même nous a donné une piste relative à la cible sur laquelle porteront les tirs : en imposant aux médias de publier les photographies des militant(e)s qui ont formé des piquets dans la Grève Générale du 29-M (3), il a aussi réalisé des menaces en s'appuyant sur le fait que la Police avait élaboré une Liste Noire (comme les SS (4) !) de 80 de ces jeunes anticapitalistes envers lesquel(le)s
(29 Mars 2012) Riposte des Exploité-e-s face à la Répression
"Prison du Dedans-Prison du Dehors" de l'État espagnol
il faisait appel à la population pour les dénoncer, comme dans l'Allemagne Nazie et avec cela il ajoutait : «Nous allons les chasser. Que ce soit dans une cuvette, dans un cloaque, là où se cachent les rats, dans une asemblée qui ne représente personne ou derrière une chaise dans une Université». Comme tu le vois, tandis que quelques-un(e)s pensent à dénigrer les pas qui, peu à peu, se réalisent pour atteindre un niveau optimal de vie en commun populaire qui permette de gravir un échelon dans l'organisation du Mouvement Politique de Résistance (MPR), la Répression de l'État [espagnol] prend son travail très au sérieux en sachant que si le MPR se renforce et se consolide, ce dernier peut perdre patience et se lancer dans un enjeu qui passe au-dessus de tou(te)s. Et c'est à cela qu'il nous faudra travailler avec l'expérience et la légitimité que nous ont donné ces 30 dernières années de Résistance au Capitalisme."
NOTES.
(1) José Maria AZNAR LOPEZ : président du PP (Parti Populaire, d'Extrême-Droite) et du Gouvernement de l'Etat espagnol de 1996 à 2004.
(2) Mossos d'Escuadra : Guardia Civil-bis en Catalogne.
(3) 29-M : Grève Générale du 29 Mars 2012.
(4) Waffen-SS : corps de combat d'élite du Régime Nazi de l'État et Empire allemand créé par Himmler sur le modèle de la Légion étrangère de l'Etat français pour développer la Croisade contre le Communisme. 26 nationalités ont combattu dans les Waffen-SS.
(29 Mars 2012. Catalunya) Répression "Prison du Dedans-Prison du Dehors"
de l'État espagnol contre la Lutte des Exploité-e-s
LIBERTÉ POUR LES PRISONNIER(ERE)S POLITIQUES
LIBERTÉ POUR LE CAMARADE "ARENAS'
(Poème de Daniel Fernández Abella*, en Asturies)
La Dictature du Capital a tenté de le réduire au Silence
mais il ne se taira jamais
Il utilise les vers comme des bombes avec des mitrailles
plus effectives que 40kg d'amonal
Résistant toujours au Front
Jamais il ne s'est rendu
Combattant toujours depuis la prison
Il ne tombera jamais dans l'Oubli
Fidèle exemple de Lutte et de Résistance
Fidèle exemple de Dignité
Révolutionnaire par excellence
auquel s'adresse ma Solidarité
Jamais tu ne t'ai laissé soumettre
Ils ont voulu faire taire ta voix
mais tes vers traversent les murs de la Répression
en créant de nouveaux sentiments de Révolution
Tu nous rappelles toujours que le Capitalisme continue d'opprimer
tout(e)s ces
révolutionnaires qui continuent de souffrir
pour changer cet injuste Système politique
qui tente de réduire au Silence les penseur(e)s critiques par la censure
Il n'y a pas de meilleur manière pour se souvenir de toi que les vers
et entonner des milliers de chansons
qui, dans ces temps adverses,
aspirent à devenir des chants de Révolutions
(*) Ces vers sont dédiés au Camarade "Arenas" : Manuel Pérez Martínez, lequel, au côté du reste des prisonnier(ère)s du PCE(r), nous rappellent le fait que d'être toujours Communiste et Révolutionnaire est condamné en tentant de réduire au Silence leurs voix et de les faire tomber dans l'Oubli.
Il a un Livre ! Il a un Livre !
(6 octobre 2011. Chili) Répression "Prison du Dedans-Prison du Dehors"
de l'État chilien contre les étudiant-e-s Exploité-e-s en Lutte
rendant hommage à la Journée du Jeune Combattant-e
LETTRE D'ISRAEL CLEMENTE LOPEZ,
PRISONNIER POLITIQUE DES GRAPO
EN GRÈVE DE LA FAIM COLLECTIVE
SOLIDAIRE AVEC "IOSU"
(18.08.2012. Prison d'Algeciras, Module n°8) : "Salut les ami(e)s : comment allez-vous ? Vous passez certainement un bon été avec autant de fêtes locales à Marchilla. Avec plaisir, je prendrais quelques verres avec vous mais il faudra le laisser pour une autre occasion, ah! ah!... D'abord, je vous remercie de l'envoi des livres que je vous ai demandé de la maison d'édition Templando el Acero. Une lecture agréable et instructive.
Ici, j'en suis à mon 9° jour de Grève de la Grève car je me suis uni solidairement à celle des prisonnier(ère)s politiques basques pour revendiquer la Libération de Iosu Uribetxeberria. C'est ce qui m'a semblé correct de faire. La situation de cet homme est véritablement cruelle. J'ai aussi appris ces jours-ci la Grève de la Faim pour les mêmes motifs de mes Camarades prisonnier(ère)s : Laureano, Enrique, Carmela, Arango, MªJose, Isabel. "Arenas" et Paco Cela.
Je suis conscient que cette Lutte actuelle, de fait, présente des singularités et des spécificités dont certaines sont évidentes et d'autres beaucoup moins et par conséquent il est difficile d'extrapoler dans des termes généraux sa répercussion et la perspective d'autres à venir. (...)
Quant à l'aspect positif de ce sujet au niveau personnel, hi ! hi !, c'est que je suis devenu un modèle estival : je pèse maintenant le même poids qu'à mes 17 ans. Je suis redevenu un gamin... Et maintenant c'est le moment propice pour arrêter définitivement de fumer. Cela fait une semaine que je n'ai pas fumé et je n'ai pas le corps adéquat pour des cigares et c'est donc le moment ou jamais, ah ! ah !.
(2012. Egypte) Répression "Prison du Dedans-Prison du Dehors"
de l'État égyptien contre la Lutte des Exploité-e-s
(…) La dernière lecture intéressante que j'ai faite a été celle de : “Stalin y España. La ayuda militar soviética a la República” de Yuri Rybalkin (Staline et l'Espagne. L'aide militaire soviétique à la République). L'auteur est un colonel et un historien militaire russe qui a eu accès à toutes les archives déclassifiées sur le sujet à une date précoce. Pour moi, c'est l'étude la plus complète sur la question. Très bien documenté. La figure de l'auteur n'est pas exempte d'intérêt sociologique et politique : un archétype du militaire professionnel désireux de se libérer du contrôle du Parti sur l'Armée, nationaliste déguisé en communiste à l'époque de l'URSS et critique féroce des purges politiques de 1937-38.
(6 octobre 2011. Chili) Répression "Prison du Dedans-Prison du Dehors"
de l'État chilien contre les étudiant-e-s Exploité-e-s en Lutte
rendant hommage à la Journée du Jeune Combattant-e
Tout cela ne l'empêche pas de réaliser une bonne étude sur le sujet et de commenter la participation de ses compatriotes dans des actions belliqueuses durant la Guerre Civile. C'est vrai que, ces derniers temps, je lis pas mal. C'est normal il n'y a que de la merde à la télévision... Bon, mes neurones fonctionnent à régime moyen, une forte accolade pour tou(te)s. A la prochaine, les ami(e)s ! Note : Je viens de voir à la télé la fusillade massive par la Police d'un piquet de Grève de Mineurs Sud-Africains. Aucun Gouvernement Occidental ne s'en scandalise : les intérêts des Monopoles commandent..."
(Août 2012) Répression "Prison du Dedans-Prison du Dehors"
de l'État d'Afrique du Sud contre la Lutte des Exploité-e-s.
Assassinat de 34 Mineurs en Lutte au cours d'une Grève Générale